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ILS CONTINUENT À MASSACRER LES CIVILS : Qui arrêtera la folie meurtrière des FSR au Soudan ?

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Un groupe de ministres des Affaires étrangères et de hauts responsables de plus de 20 pays a publié une déclaration commune condamnant les atrocités et les violations du droit international humanitaire au Soudan, exprimant leur « profonde inquiétude » face aux informations faisant état de violences systématiques contre les civils.
Les signataires, représentant l’Europe notamment, se sont dits lundi « gravement alarmés par les informations faisant état de violences systématiques et continues contre les civils pendant et après la chute d’El-Fasher aux mains des Forces de soutien rapide (FSR) », ainsi que par l’escalade des combats dans le nord du Darfour et la région du Kordofan. Ils ont qualifié de « violations odieuses du droit international humanitaire » le « ciblage délibéré des civils, les massacres à motivation ethnique, les violences sexuelles liées au conflit, la famine utilisée comme méthode de guerre et l’obstruction de l’accès humanitaire ». « De tels actes, s’ils sont avérés, constituent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité au regard du droit international », indique le communiqué. Les ministres et les responsables ont exigé la fin immédiate des violences, affirmant que « l’impunité doit cesser et les responsables doivent rendre des comptes ». Les ministres et les responsables des pays signataires ont exhorté toutes les parties au conflit à « s’asseoir à la table des négociations », soulignant que « seul un processus politique soudanais large et inclusif peut résoudre les problèmes du Soudan ». Lundi, le ministre soudanais des Affaires étrangères, Mohieldin Salem, a condamné le silence de la communauté internationale face aux “violations” continues commises par les Forces de soutien rapide (FSR) à El-Fasher, au Nord-Darfour, et à Bara, au Nord-Kordofan. Ces déclarations ont été faites lors de sa rencontre à Port-Soudan avec la directrice générale de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Amy Pope, arrivée au Soudan pour une visite de cinq jours, selon l’agence de presse officielle SUNA. M. Salem a dénoncé “le silence de la communauté internationale face aux violations continues commises par les FSR à El-Fasher et Bara”. Il a mis l’accent sur “la nécessité d’efforts internationaux concertés pour désigner les FSR comme une organisation terroriste”.

300 femmes tuées en deux jours
La ministre d’Etat soudanaise au Bien-être social, Salma Ishaq, a révélé, dimanche, que les Forces de soutien rapide ont tué 300 femmes au cours des deux premiers jours suivant leur entrée dans El-Fashir, capitale de l’Etat du Darfour-Nord, dans l’ouest du Soudan. « Les FSR, en conflit avec l’armée soudanaise depuis avril 2023, ont tué 300 femmes durant les deux premiers jours de leur entrée à El-Fashir », a déclaré Ishaq, ajoutant que les victimes avaient été « soumises à des agressions sexuelles, des violences et des actes de torture ». La ministre a précisé que « toute personne quittant El-Fashir en direction de Tawila (au Darfour-Nord) court un risque, car la route El-Fasher–Tawila est devenue une véritable route de la mort».

89 000 personnes déplacées
Dimanche, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a indiqué que près de 89 000 personnes ont été déplacées d’El-Fasher et de ses environs, dans le nord du Darfour, depuis le 26 octobre, date à laquelle les Forces de soutien rapide (FSR) ont pris le contrôle de la ville. a situation au Soudan s’est dégradée à la suite de désaccords entre le commandant de l’armée, Abdel Fattah al-Burhan, dirigeant également le Conseil souverain, et le chef des Forces de soutien rapide, Mohamed Hamdan Dagalo, son adjoint au Conseil. Des affrontements ont éclaté le 15 avril 2023 entre les deux structures près de la base militaire de Merowe et dans la capitale du pays, Khartoum.

80% des établissements de santé non-opérationnels
Près de 80% des établissements de santé dans les zones touchées par le conflit au Soudan ne sont plus opérationnels, a indiqué lundi le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). « Depuis la mi-avril 2023, le conflit au Soudan a contraint plus de 12 millions de personnes à fuir leur foyer. Il s’agit de la plus grande crise de déplacement au monde », a déclaré le CICR dans un communiqué, relevant que « 70 à 80 % des structures de santé situées dans les zones touchées par le conflit ne fonctionnent plus », et que « plus de 30 millions de Soudanais ont besoin d’une aide humanitaire ». Il souligné en outre, que le Soudan « est confronté à la pire épidémie de choléra depuis des années, qui a coûté la vie à plus de 2.400 personnes, des millions de personnes s’y trouvent en danger ». « Des milliers de familles se sont réfugiées dans la ville de Tawila et les villages alentour », a constaté le Comité international de la Croix-Rouge, soulignant qu’il continuerait à soutenir les Soudanais dans le besoin, « malgré l’accès très limité et la détérioration de la situation sécuritaire ».
R. I.

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