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Il ouvrire ses portes mercredi prochain à Alger : Un salon de l’oléiculture pour la promotion du produit national

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La première édition du salon international de l’olive, huile d’olive, process et dérivés de l’olivier se tiendra du 22 au 25 février au Palais des expositions (SAFEX) à Alger.
Ce salon qui se veut un carrefour de rencontres entre professionnels du secteur de l’oléiculture et des chercheurs dans le domaine agricole, vise à faire de l’Algérie une vitrine incontournable en Méditerranée à la conquête du marché international. En effet, ce salon confirme la tendance de s’orienter vers d’autres secteurs de production hors hydrocarbures prônée par le pays, à travers notamment le développement et l’industrialisation de secteur de l’agriculture. Placé sous le thème : «pour un développement économique et durable du secteur oléicole », ce salon verra la participation de plusieurs pays du bassin méditerranéen connus par leur savoir-faire en le domaine à l’instar de la Turquie, l’Italie, la Tunisie et l’Espagne. Desjournées scientifiques « Med Mag Oliva 2017 » pour faire connaître les contraintes, les enjeux et les défis de ce secteur, ont été organisées, hier au niveau de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) avec la participation d’éminents chercheurs et académiciens en le domaine. Plus de 70 communications sont programmées pour ces journées abondant des thèmes allant dans les objectifs de : mettre en avant les potentialités oléicoles, promouvoir les opportunités de rencontre et de partenariats entre fournisseurs et acquéreurs potentiels et aussi assurer le transfert des technologies de la production et de la transformation oléicole. En fait, les participants à ces journées ont été unanimes hier, à dire que pour arriver à décoller ce secteur, il faut réaliser et créer une coordination entre la recherche et la production. Ce qui est, cependant, pas toujours réalisable, car selon Ali Ferhani, chargé du département planification à l’INRA, en dépit de fait que notre huile est très appréciée même par des pays de l’étranger et son prix trop cher comparativement à d’autre huiles et son caractère bio, elle ne bénéficie pas de reconnaissance mondiale, car elle n’est pas classée par le Conseil international de l’huile, un organisme qui regroupe les principaux producteurs dans ce domaine. Selon cet expert, notre huile n’est pas classée vu son acidité très élevée, ce qui pose par contre la problématique de qualité de notre huile. « Entre l’objectif affiché et la réalité sur le terrain, il y a un gap. Des programmes de développement et de modernisation de la filière oléicole existent mais il y a des lenteurs » note-t-il. Mais les autorités tablent sur la coopération étrangère pour acquérir plus d’expérience et de savoir-faire, notamment avec l’Union européenne. Par contre, un autre problème, dont souffre toujours la production oléicole est la désarticulation entre la chaîne de production et le potentiel existant en la matière. Malgré le fait que les vergers comptent plus de 400 000 oliviers et plusieurs zones d’implantations d’olive, surtout dans le Sud et les Hauts-Plateaux, notre huile d’olive n’arrive même pas à conquérir le marché national. Pour les nombreux experts présents à cette rencontre, l’implication des professionnels et une véritable industrialisation de la filière sont à même de hisser la production oléicole et de concurrencer sur le marché international. Les participants ont appelé aussi vers plus d’organisation de ce secteur à travers des unions professionnelles et des lobbies pour défendre l’intérêt de notre production à l’étranger dans un marché déjà saturé par la production. Une volonté politique des sphères décisionnelles seules ne suffit pas, selon les experts, mais il faut la réalisation d’une véritable synergie entre la recherche, l’entreprise et le marché, préconisent les experts. Par ailleurs, les méthodes archaïques utilisées par les producteurs traditionnels dans la cueillette d’olives sont mises aussi en cause par les experts. Selon ces derniers, le produit d’olive est très périssable et le mauvais conditionnement et la mauvaise transformation induisent plus d’acidité dans le goût de l’huile. Aujourd’hui, selon les experts, l’Algérie n’exploite que 18 % de l’olivier, laissant 82 % de sous produits de ce dernier s’évaporer dans la nature, causant de ce fait des pertes énormes pour l’économie nationale. Les participants à cette journée ont déploré aussi que les Algériens recourent le plus souvent vers des non-professionnels dans leurs achats de l’huile d’olive, ce qui n’encourage pas les producteurs à labelliser leurs produits et investir davantage. Les Algériens figurent aussi dans le classement des populations moins consommatrices de l’huile d’olive (la consommation moyenne est de 23 mg/individu/jour).
Hamid Mecheri

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