L’arbitrage en Algérie a toujours été un sujet à polémique. Lors des dernières années, ce volet a même pris des dimensions alarmantes. On se souvient d’ailleurs que l’ex-président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, était montré du doigt à chaque fin de journée du championnat de Ligue 1 et 2. Pourtant, la LFP n’avait rien à voir avec ce dossier qui relève de la seule responsabilité de la FAF, une responsabilité que lui a confiée la FIFA même. C’est ce qui explique d’ailleurs l’échec de Kerbadj à avoir une mainmise sur ce volet, en dépit de ses nombreuses tentatives dans ce sens.
Le successeur de Kerbadj, qui n’est autre qu’Abdelkrim Medouar, ne souhaite pas vivre la même situation vécue dans ce registre par son prédécesseur. Raison pour laquelle d’ailleurs, il revendique aujourd’hui un droit de regard sur la commission d’arbitrage, dont les membres sont désignés par la FAF. «L’arbitrage est une chose simple puisque le règlement de la FIFA dit que l’arbitrage est du ressort de la FAF. Maintenant, en tant que Ligue, on veut avoir un droit de regard du moment que c’est la LFP qui paye les arbitres. Les gens parlent en premier avec la Ligue en se plaignant.
Les critiques ne s’arrêteront jamais. Donc, on aimerait recruter des spécialistes pour être dans ces commissions et suivre les choses. On veut laisser les gens propres et intègre au métier pour faire ce qu’il faut faire. On ne veut pas se mêler des prérogatives des autres mais ce serait bien d’apporter un plus. On ne veut pas désigner ni autre chose», déclare le nouveau patron de la LFP, qui annonce déjà la couleur en réclamant l’assainissement de l’arbitrage algérien, et ce, en confiant notamment la commission spécialisée à des gens réputés par leur intégrité et leur compétence.
Sur un autre registre, Medouar se ronge déjà dans le camp des clubs dans l’épineux dossier des dettes. Il s’engage d’ailleurs à tout faire pour reporter l’échéance en évitant aux formations endettées d’être privées de leurs nouvelles recrues dès cet été, comme décidé par le bureau fédéral. «Par rapport à la CRL, il y a des décisions touchant des clubs qui devaient payer suivant un calendrier. Certains ont payé et d’autres non. Durant la dernière réunion du BF, ce dernier a décidé de mettre la pression sur les clubs pour qu’ils paient leurs dettes. Nous, on va faire des propositions pour adopter le paiement jusqu’à la fin de l’année 2018 et le reste ce sera pour la fin du mercato hivernal. On va proposer et convaincre le BF d’aller dans ce sens. On cherche ce qui fait avancer le football. Il y a des droits et des obligations. Le mécanisme pour que tout se passe bien est compliqué.», a-t-il estimé.
H. S.