De retour de blessure, l’international algérien, Youcef Atal, a été pour beaucoup dans le renversement de situation en faveur de sa nouvelle équipe, l’OGC Nice, face à Rennes, ce week-end en championnat de Ligue 1 française. Incorporé à l’heure de jeu, alors que son équipe était menée au score, il a tout simplement fait parler la poudre contribuant d’abord dans l’égalisation de siens puis dans l’avantage qu’ils ont pris pour à l’arrivée arracher les trois points de la victoire.
Cela a évidemment valu au joueur, formé au Paradou AC et qui est à sa deuxième saison en Europe après avoir évolué l’exercice passé en Belgique à titre de prêt, les éloges des spécialistes, à leur tête son entraîneur, qui n’est autre que l’ancien champion du monde avec les Bleus, Patrick Viera. Ce dernier a, en effet beaucoup vanté le jeune latéral droit algérien estimant que son entrée en jeu fut tout simplement décisive pour son équipe qui a signé pour l’occasion sa deuxième victoire de rang lui permettant de respirer davantage après un début de saison très difficile. On a ainsi l’impression que tout va très vite pour Atal qui est passé en à peine plus de douze mois de la deuxième division algérienne aux projecteurs de la Ligue 1 française sous les ordres de Patrick Viera, tout en glanant 4 sélections remarquées avec l’équipe d’Algérie. Pourtant le joueur de 22 ans a tardé à percer en débutant en senior à 19 ans certes mais après être passé successivement par les jeunes du CRB, de l’USMA et de la JSK à deux reprises. Il aurait pu connaitre le destin de ces dizaines de talents gâchés chaque année faute de personnes compétentes pour les prendre en charge mais lui a eu de la chance. Sa chance aura donc été d’être repéré par le Paradou AC à 18 ans alors en deuxième division, il a pu profiter de la politique du club de faire jouer une majorité de jeunes issus de son académie pour s’intégrer à cet effectif qui lui ressemble, composé de joueurs techniques et rapides. L’autre chance qu’il a eu, lui l’attaquant de formation, c’est d’être tombé dans la même génération que Farid El Melali qui jouait au même poste, ce qui a donné l’idée à José Maria Nogues de le replacer comme arrière (droit et gauche) pour bénéficier du talent des deux en même temps.
Sa fougue, sa hargne et ses chevauchées ne sont pas sans rappeler celles de Chabane Merzkane qui était déjà plus de 30 ans avant lui considéré comme un arrière moderne pour sa capacité à transpercer les lignes adverses balle au pied. Atal a en plus une véritable intelligence de jeu, capable de lire les trajectoires et faire le bon geste au bon moment. Cette émergence de l’enfant de Tizi Ouzou va certainement rendre très heureux l’entraineur national, Djamel Belmadi, qui avait déjà regretté de n’avoir pas pu compter sur le joueur lors du déplacement de la Gambie, où il avait besoin d’un latéral offensif comme Atal pour apporter le plus souhaité au secteur offensif. Néanmoins, Belmadi devra croiser les doigts, priant pour que la nouvelle étoile du football algérien soit épargnée par les blessures, car il s’agit là de la principale guigne qui le poursuit depuis la saison passée, coïncidant souvent avec des rendez-vous importants de l’équipe nationale.
H. S.
