Le Service de sécurité russe a annoncé hier, avoir neutralisé un membre du renseignement militaire ukrainien qui préparait un attentat contre le chef d’une entreprise de défense de l’oblast de Sverdlovsk, dans l’Oural, région dont la capitale est Ekaterinbourg.
Le Service de sécurité russe (FSB) a annoncé hier « l’élimination d’un agent de la Direction générale du renseignement du ministère de la Défense ukrainien (GUR MOU) », indiquant qu’il s’agit d’ un «membre d’une organisation terroriste nationaliste ukrainienne interdite en Russie». «Lorsqu’il a été arrêté alors qu’il posait un engin piégé dans une cache, il a offert une résistance armée et a été neutralisé par des tirs de riposte», relate le communiqué. L’individu était un citoyen russe d’une quarantaine d’années. «Il a été établi que, sur instruction de ses maîtres, le terroriste a fabriqué un engin explosif improvisé (IED) destiné à faire exploser la voiture d’un des cadres supérieurs d’une entreprise de défense de la région de Sverdlovsk», stipule le document du FSB. Ce dernier précise également que «lors des perquisitions au domicile et dans le garage du criminel, des instructions et des composants pour la fabrication d’explosifs et d’engins explosifs ont également été saisis.» Depuis l’éclatement du conflit en Ukraine, le FSB annonce régulièrement déjouer des tentatives de sabotages et d’attentats à travers la Russie. Au cours des dernières années, tant en Russie depuis l’éclatement du conflit entre Kiev et Moscou que précédemment dans le Donbass, l’attentat à la voiture piégée est devenu l’une des signatures des services ukrainiens. Fin juillet, l’explosion d’une bombe artisanale placée sous une voiture avait grièvement blessé un militaire russe et sa femme dans le nord de Moscou. L’auteur de l’attentat, arrêté en Turquie, avait déclaré aux enquêteurs avoir agi sur ordre d’un agent du Service de sécurité d’Ukraine (SBU).
L’attentat à la voiture piégée : une spécialité ukrainienne
Quelques mois plus tôt, toujours dans le nord de la capitale russe, l’ancien lieutenant-colonel du Service de sécurité d’Ukraine Vassili Prozorov avait été blessé dans l’explosion de son véhicule. Un attentat préparé sur instruction du chef du SBU Vasily Malyuk, avait accusé le FSB.
Le directeur du renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Boudanov, « serait en contact avec le chef terroriste Abou Mohammed al-Joulani, le chef de Haïeaat Tahrir al-Cham », ont rapporté des médias syriens et étrangers. Les mêmes sources ont rapporté que « le directeur du renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Boudanov, serait en contact avec le chef terroriste Abou Mohammed al-Joulani, de Haïeaat Tahrir al-Cham (HTS) » l’organisation terroriste , Le quotidien syrien précise que l’objectif de ces relations « régulières est d’envoyer en Ukraine des mercenaires terroristes ayant l’expérience de la guerre en Syrie».
De son côté le journal turc Aydinlik a également confirmé la coopération des services de renseignement ukrainiens avec les terroristes de Syrie, dont un article publié le 9 septembre courant, indiquant que « les deux parties se sont rencontrées le 18 juin à Idlib (nord-ouest du pays) » . D’après Aydinlik, « l’Ukraine était prête à remettre 75 drones aériens. Aydinlik a également fait état de la possession d’un enregistrement vidéo de la réunion ». Les contacts entre l’Ukraine et les terroristes de Syrie ont également été confirmés par le ministère russe des Affaires étrangères 12 septembre dernier. , Sergueï Lavrov, a déclaré en effet, que des agents des services de renseignement ukrainiens recrutaient des mercenaires «dans la zone de désescalade d’Idlib ».
Aussi le chef de la diplomatie russe a déclaré, en ce même jour que « le Proche-Orient n’était pas la seule région où Kiev « coopérait et entretenait » des liens avec des groupes terroristes. Andriï Ioussov, porte-parole de la Direction principale du renseignement ukrainien, avait déclaré à la télévision nationale que ses agents « avaient aidé les insurgés en leur fournissant «les informations nécessaires, et pas seulement celles qui ont permis une opération militaire (Au Mali :Ndlr) contre les criminels de guerre russes», allussion au groupe russe Wagner.
R. I.