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IL A LÂCHÉ SES MEUTES DE VOYOUS CONTRE DES MIGRANTS SANS DÉFENSE : Quand le Makhzen use de chantage contre l’Europe

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Le Maroc est connu pour être un cimetière où reposent des centaines de migrants dans des sépultures anonymes. Des organisations de défense des droits de l’Homme avaient même évoqué la présence de fosses communes ou sont enterrés de jeunes migrants, arrêtés alors qu’ils tentaient de rejoindre les enclaves espagnoles de Ceuta et Mellila. La tragédie vécue, au mois de juin dernier, par des centaines de subsahariens, candidats à l’émigration clandestine, massacrés aux portes de l’enclave de Mellila, est là pour rappeler que les services de sécurité marocains, tout comme leurs pairs de la Guardia civile espagnole, ont les mains tachées de sang. Mais ce qui se passe aujourd’hui au pays de sa majesté, Il y a quelques jours, l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH), a indiqué que des bandes criminelles ont attaqué, à l’arme blanche, des migrants soudanais dans la ville de Casablanca, faisant plusieurs blessés, sans aucune intervention des autorités, « Des éléments criminels ont attaqué vendredi des immigrés soudanais à qui ils ont subtilisé des téléphones et de l’argent, sans aucune intervention des autorités », a déploré la section Nador de l’AMDH. L’association marocaine a condamné ces attaques répétées, appelant les autorités marocaines à intervenir pour arrêter ces « gangs racistes » et protéger tous les demandeurs d’asile. Elle a, en outre, diffusé sur sa page Facebook une vidéo d’une marche organisée par des immigrés soudanais à Casablanca pour protester contre ces attaques criminelles et racistes, scandant des slogans contre le racisme et arborant des pancartes sur lesquelles pouvait-on lire « Non au racisme, Non à la discrimination, Non à la violence ». Analysant le silence des autorités marocains et leur inertie face aux exactions vécues par des migrants , des ONG, des personnalités internationales, des spécialistes des questions géostratégiques et des médias internationaux, ont estimé que le régime du Makhzen utilise la carte de la migration clandestine pour exercer des pressions et faire chanter des pays européens qui refusent de reconnaître sa prétendue « souveraineté » sur le Sahara occidental. L’usage de la violence contre les migrants subsahariens a toujours servi le chantage exercé par Rabat qui se veut le chien de garde des frontières sud des pays européens baignés par la méditerranée. Dans son rapport annuel de 2022, l’ONG Human Rights Watch (HRW) avait dressé la liste des différents dépassements et violations des droits de l’Homme commis par le Maroc à l’encontre des réfugiés et demandeurs d’asile. La loi de 2003 sur la migration au Maroc, toujours en vigueur, comprend des dispositions qui érigent en crime toute entrée irrégulière, sans aucune exception faite aux personnes réfugiées et en quête d’asile. »Des groupes de la société civile ont signalé que les autorités continuaient de placer arbitrairement des personnes migrantes dans des centres de détention prévus à cet effet, avant de les déplacer de force ou de les expulser », note le rapport. Selon le Mixed Migration Center, les arrestations de migrants et de réfugiés par le Maroc ont augmenté à la mi-2022 à Laâyoune, au Sahara occidental occupé. Dans cette optique, l’AMDH a publié sur sa page Facebook les listes des migrants soudanais dans les prisons marocaines ainsi que celles des prisonniers décédés, regrettant que leurs familles ne peuvent pas venir au Maroc pour retrouver leurs enfants. En janvier dernier, elle avait aussi diffusé sur sa page Facebook, un témoignage-vidéo mettant en évidence la situation déplorable et inhumaine dans laquelle vivent les migrants subsahariens au royaume du Maroc. La violence, la discrimination raciale et la promiscuité font partie du quotidien des migrants subsahariens entassés dans des conditions insalubres et inhumaines dans un campement de fortune à Ouled Ziane, à Casablanca, selon cette vidéo. Il faut rappeler dans ce cadre, le témoignage de familles subsahariennes qui ont fait l’objet de mesure de reconduite aux frontières. «Après nous avoir dépouillé de nos documents d’identité et du peu d’argent qu’on avait, ils nous ont entassés dans des bus et conduits à l’entrée de la Mauritanie. Ils nous ont fait descendre et nous ont ordonnée de poursuivre notre chemin en plein désert le ventre tailladé par la faim et la soif. Il y avait parmi le lot des expulsés des enfants en bas âges qui souffraient de maladie et de faim. Plusieurs sont morts avant notre entrée dans le territoire mauritanien », indiquent des migrants soudanais, cités par une ONG marocaine, qui ont été conduits aux frontières sud du Maroc pour être expulsés vers la Mauritanie. En juin dernier, des dizaines de migrants d’Afrique subsaharienne ont été sauvagement tués par la police marocaine lorsqu’environ 2 000 d’entre eux avaient tenté de passer la frontière entre Nador (Maroc) et Melilla (Espagne). À ce jour, l’enquête ouverte par les autorités judiciaires espagnoles et marocaines n’ont pas encore révélé leurs conclusions. « Ce crime contre l’humanité » fait par ailleurs l’objet, par la commission migration de l’UE qui a auditionné, mercredi dernier, le ministre espagnol de l’Intérieur pour connaître le degré d’implication de la Guardia civile et la responsabilité de son pays dans ce crime qui reste à ce jour impuni.
Slimane B.

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