Accueil Edito IATF, au-delà du commerce

IATF, au-delà du commerce

0

Certes l’IATF 2025, qui se tient actuellement à Alger, est bien une foire commerciale. Sauf qu’elle est comprise par les dirigeants africains comme un catalyseur vers des objectifs autrement plus larges. Pour le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Mahmoud Ali Youssouf, dans son discours, lu en son nom par la vice-présidente, l’algérienne Malika Selma Haddadi, « il sera question, lors de cette Foire, des mesures à prendre dès maintenant par l’Afrique…afin que le continent ne demeure pas uniquement un exportateur de matières premières brutes ». Il a ajouté : « Aujourd’hui, l’édition d’Alger (de l’IATF 2025 NDLR) est encore plus prometteuse (et nous) rapproche des objectifs de l’Agenda 2063 de l’UA : une Afrique intégrée, connectée et prospère ». Agenda 2063 qui vise « un continent africain uni, prospère et plus influent sur la scène mondiale ». Les dirigeants africains se rejoignent dans cette projection. Avant lui et présidant la cérémonie d’ouverture de cette 4ème édition de l’IATF 2025, notre Chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune, a tenu à préciser que cet évènement est « bien plus qu’un simple événement économique, (il) se veut l’incarnation de la conscience collective qui nous anime tous pour édifier un Continent intégré, un Continent à la volonté forte et influent dans son environnement régional et international ». Après avoir dressé un diagnostic sans complaisance en rappelant « les injustices historiques subies par l’Afrique » ainsi que « les faibles parts qu’elle détient dans les institutions internationales », le Président algérien a été plus précis. Il a souligné que le Continent africain est « écarté de la décision économique internationale, en raison de sa marginalisation au sein de la majorité des institutions économiques, commerciales et financières internationales ». Il a ensuite brossé un tableau exhaustif des « efforts de l’Algérie pour pallier ces insuffisances et contribuer à relever le défi au profit des générations actuelles et futures ». Cela va des infrastructures de base tels les routes et les réseaux ferroviaires à dimensions africaines lancés par l’Algérie jusqu’à l’effacement des « dettes de 14 pays africains d’une valeur de 1,5 milliard de dollars », en passant par la formation (depuis notre Indépendance) « de pas moins de 65 000 cadres africains ». Une formation qui se poursuit avec l’octroi annuel de « 8.000 bourses d’études aux frères africains, leur permettant d’accéder aux universités, aux instituts et aux pôles d’excellence dans les domaines des mathématiques, de la robotique, des nanotechnologies et de l’intelligence artificielle ». Le président Tebboune n’a pas manqué de citer les atouts de l’Afrique avec ses richesses naturelles et sa population « à 70% de jeunes…contrairement aux autres continents qui sont entrés dans une phase de vieillissement ». L’IATF 2025 est un moyen d’encourager l’Afrique à mettre en valeur ses capacités. À compter sur ses propres forces. Pour se développer et s’imposer dans un monde en pleine mutation !                

Zouhir Mebarki

Article précédentL’EXPOSITION DE LA FOIRE COMMERCIALE INTRA-AFRICAINE A DÉBUTÉ HIER À LA SAFEX : Nos entreprises en quête de marchés concluants 
Article suivantLE PRÉSIDENT TEBBOUNE À L’OUVERTURE DE LA 4e FOIRE COMMERCIALE INTRA-AFRICAINE : « L’Algérie milite en silence pour l’Afrique »