Le FLN a réagi, hier, à la déclaration du général Ahmed Gaïd-Salah, vice-ministre de la Défense nationale et chef d’état-major de l’Armée nationale populaire. À ce dernier, qui a dénoncé «certaines voix» qui ont «appelé ouvertement» le MDN à «violer la Constitution», le parti de la majorité a renouvelé son soutien à l’Instruction militaire. En revanche, Gaïd-Salah qui a fait allusion à quelques leaders politiques de l’opposition, qui ont appelé «dans un passé récent» à l’application de l’article 88 de la Constitution, suite à l’état de santé jugé «dégradé» du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le parti de Djamel Ould-Abbès dit ne pas vouloir entrer en polémique entre les deux parties. En effet, dans sa livraison du mois de novembre en cours, la revue El Djeïch du MDN a publié un article à travers lequel, l’Institution militaire a rappelé ses missions constitutionnelles telles qu’elles sont définies dans la loi Fondamentale du pays. Le haut gradé de l’Armée a qualifié cet appel de «vaines et désespérées tentatives». En outre, il fait étalage de son rôle dans la cohésion nationale et du peuple algérien, la défense de l’intégrité territoriale, ainsi que sa lutte sur le terrain en trait avec les menaces susceptible de porter atteinte à «la souveraineté, l’unité, la stabilité, la sécurité et le développement du pays». Ainsi, joint hier par téléphone, le porte-parole de l’ex-parti unique, Hocine Khaldoune, n’a pas mâché ses mots pour réitérer la position de principe de son parti, aussi bien vis-à-vis de l’ANP (Armée nationale populaire) que son soutien au chef de l’État. Pour lui, l’Institution militaire «joue» pleinement ses missions constitutionnelles. Il en veut pour preuves, la lutte antiterroriste et la protection de la bande frontalière du pays, comme missions menées notamment par les éléments de l’ANP. À ce titre, le cadre du Bureau politique du FLN a salué, encore une fois, «les efforts de l’Armée», et de rappeler le soutien apporté par son parti à Bouteflika. Quant à cette prise de bec entre les deux parties, le porte-voix de Ould-Abbès évacue d’un revers de main la question.
Farid Guellil
