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Grande Mosquée d’Oran : un édifice cultuel et culturel reflétant l’appartenance civilisationnelle de l’Algérie

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La Grande Mosquée Abdelhamid Ben Badis, inaugurée avant-hier à Oran, constitue un édifice cultuel et culturel reflétant l’appartenance civilisationnelle de l’Algérie. Ce lieu de culte, qui se distingue par son imposant minaret en verre, est devenu un symbole et un site symbolisant la Capitale de l’Ouest du pays.
L’idée de construire un tel édifice pour doter Oran d’un lieu de culte à la mesure de sa grandeur et de son passé historique et civilisationnel est née dans les années 70 à l’initiative de citoyens jaloux de leur ville. Cependant, le projet n’a été inscrit qu’en 1975, indique-t-on à la direction de wilaya des affaires religieuses. La Grande Mosquée Abdelhamid Ben Badis devait être construite en même temps que la Mosquée Emir Abdelkader de Constantine. Le projet a, toutefois, été confronté aux problèmes liés à la disponibilité des ressources financières et du site devant l’accueillir, selon les responsables de la même direction. Le projet a été délocalisé à quatre reprises avant que le choix ne soit porté définitivement sur le site de Hai Djamel Eddine à l’Est d’Oran. Du fait de ces « pérégrinations », le projet a accusé un retard de trois décennies. Les travaux de construction de cette infrastructure s’étendant sur quatre hectares, ont débuté en 2 000. Une société algérienne a été chargée d’entreprendre les travaux, suspendus ensuite après consommation des dotations financières. Une entreprise chinoise a pris le relais pour arrêter, à son tour, les travaux pour cause de déficit financier. Enfin, ce n’est qu’à partir de 2013, qu’une entreprise turque a été désignée pour achever les travaux. L’intervention du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a octroyé, en 2008, une enveloppe de 5 milliards DA, a donné une impulsion nouvelle au projet, qui a longtemps souffert d’un retard flagrant.
Ce nouveau financement venu à point nommé et l’intérêt particulier accordé par le Président de la République à ce projet, ont permis d’accélérer la cadence de réalisation et de donner forme à cet édifice, adopté avec fierté par les habitants de la Cité. Cette mosquée se distingue par son minaret, haut de 104 mètres et entièrement couvert de panneaux en verre, une innovation en matière d’architecture propre à ce genre d’édifices. Ce minaret se compose de 21 étages et abrite des bureaux et autres services administratifs nécessaires au fonctionnement de l’édifice. La mosquée comporte également une Koubba (dôme) de 64 mètres de haut, huit imposantes portes dont deux en bois massif et bronze, donnant accès à l’intérieur de l’édifice, avec sa vaste salle de prières, ses murs et colonnes finement sculptés et ses grands lustres qui suscitent l’émerveillement des visiteurs et fidèles. L’édifice comprend une salle de prières pour hommes et une autre pour femmes au premier étage ainsi qu’une vaste esplanade totalisant une capacité d’accueil de 25.000 fidèles.
Ce complexe religieux islamique, dont la réalisation a nécessité une enveloppe financière de 8,5 milliard DA, dispose également d’un institut supérieur de formation des imams, d’une école coranique, d’un centre des arts islamiques, d’une salle de conférences de 600 places, des salles d’exposition, des bibliothèques, d’une médiathèque, de locaux commerciaux et d’un parking doté d’une capacité de plus de 600 places et autres annexes.
Par ailleurs, un conseil d’administration a été installé au début de ce mois d’avril par le ministre des Affaires Religieuses et des Wakfs, Mohamed Aissa, pour prendre en charge la gestion de cette grande mosquée. Au-delà du fait qu’il soit un haut lieu de prières et de pratique du culte, ce complexe civilisationnel religieux sera un véritable centre de rayonnement pour la région en abritant des rencontres scientifiques et des activités culturelles. L’institut supérieur de formation des imams devra assurer un cursus universitaire des imams des autres mosquées de la wilaya selon le système LMD.
Cette mosquée-pôle devra également jouer un rôle social au profit de la population en prodiguant des conseils et prononçant des fetwas et autres avis ayant trait à l’Islam et à la pratique religieuse, souligne-t-on.

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