Accueil ACTUALITÉ GHAZA : Neuf martyrs, dont quatre enfants, dans des frappes israéliennes

GHAZA : Neuf martyrs, dont quatre enfants, dans des frappes israéliennes

0

Neuf citoyens, dont quatre enfants, sont tombés en martyrs lors des frappes aériennes menées par l’occupation israélienne dans le centre et le sud de la bande de Ghaza. Sept civils, dont quatre enfants, ont été tués dans un raid aérien visant une maison dans la ville de Rafah, tandis que deux autres ont été tués dans un bombardement dans le quartier Shujaiya, à l’est de Ghaza.

Les avions d’occupation ont également ciblé la mosquée Abu Bakr Al-Siddiq dans le quartier Al-Sabra de Ghaza, ainsi qu’un rassemblement de civils au marché de Cheikh Radwan, faisant au moins six martyrs et plusieurs blessés. Les attaques aériennes israéliennes se sont intensifiées, entraînant la mort de plusieurs palestiniens et blessant de nombreux autres, tandis que des biens ont été largement détruits. Les équipes de secours ont récupéré deux corps et plusieurs blessés, tandis que neuf personnes restent portées disparues après le bombardement d’une maison de la famille Abu Saada dans le quartier Al-Shuja’iya. Dans le sud de la bande de Ghaza, sept personnes, dont quatre enfants, ont été retrouvées mortes après qu’un missile israélien ait frappé une maison dans le camp de Yibna, à Rafah. D’autres attaques ont touché des maisons habitées à Rafah, faisant d’autres victimes, principalement des enfants, alors que les équipes de secours s’efforcent de récupérer les corps sous les décombres. Israël a également intensifié son blocus sur la bande de Ghaza, exacerbant la crise humanitaire dans la région.

Depuis le 7 octobre dernier, les autorités palestiniennes de la Santé ont rapporté 33 899 morts et 76 664 blessés, avec six massacres signalés au cours des dernières 24 heures seulement. Le directeur de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a exprimé sa consternation face aux dégâts infligés aux hôpitaux de Ghaza, soulignant la nécessité de les protéger. Il a également appelé à un cessez-le-feu, affirmant que la paix est le remède principal dont Ghaza a besoin. Selon le ministère de la Santé, 12 hôpitaux de la bande de Ghaza fonctionnent partiellement, ainsi que trois hôpitaux de campagne.

10 000 femmes décédées et 19 000 enfants orphelins

Six mois après le début de la guerre, Ghaza compte près de 10 000 femmes palestiniennes décédées, dont environ 6 000 étaient des mères, laissant derrière elles quelque 19 000 enfants orphelins. Les femmes survivantes des bombardements et des opérations terrestres israéliennes se retrouvent déplacées, ayant perdu leurs maris et confrontées à la menace de la famine. Cette dimension spécifique de l’impact du conflit sur les femmes fait de la guerre contre Ghaza une guerre également contre les femmes. Plus d’un million de femmes et de filles palestiniennes à Ghaza font face à une crise alimentaire catastrophique, avec un accès quasiment nul à la nourriture, à l’eau potable, aux installations sanitaires ou à l’eau courante, mettant ainsi leur vie en danger. L’accès à l’eau potable revêt une importance particulière pour les mères allaitantes et les femmes enceintes, dont les besoins quotidiens en eau et en calories sont accrus. Il est également crucial pour permettre aux femmes et aux filles de gérer leur hygiène menstruelle avec dignité et sécurité. Susanne Mikhail, directrice régionale d’ONU Femmes pour les États arabes, a souligné lors d’une conférence de presse à Genève : « À ce jour, plus de dix mille femmes ont été tuées, dont environ six mille mères. Les femmes qui ont survécu aux bombardements souffrent quotidiennement de la faim et des maladies et vivent en permanence dans la peur.

La guerre à Ghaza est sans nul doute une guerre contre les femmes, qui paient un lourd tribut à un conflit dont elles ne sont pas responsables. » ONU Femmes appelle à la mise en œuvre urgente de la Résolution 2728 (2024) du Conseil de sécurité des Nations unies, adoptée le 25 mars 2024, qui exige un cessez-le-feu immédiat à Ghaza, la libération de tous les otages et un accès sûr et sans entrave à l’aide humanitaire. ONU Femmes travaille en étroite collaboration avec des organisations de femmes palestiniennes et des partenaires humanitaires pour défendre les droits et les besoins des femmes et des filles, et pour fournir une assistance d’urgence.

90% des établissements scolaires touchés 

Le Conseil norvégien pour les réfugiés (CNRC) et Save the Children ont rapporté que près de 90% des établissements scolaires à Ghaza ont été soit endommagés, soit complètement détruits depuis le début de la guerre génocidaire sioniste le 7 octobre 2023.

D’après ces organisations, aucune université n’a été épargnée, et toutes les écoles de Ghaza ont été fermées pendant six mois, privant ainsi 625 000 élèves d’éducation. Selon les données du ministère de l’Éducation palestinien, plus de 5 479 étudiants et 261 enseignants ont perdu la vie dans la bande de Ghaza depuis octobre dernier. Save the Children a souligné que les enfants de Ghaza sont confrontés à une réalité brutale de guerre, dépourvue de routine stable, d’opportunités d’apprentissage ou de jeu, et pour beaucoup, même de la présence de leur famille. Ces éléments sont essentiels pour protéger les enfants contre les dommages psychologiques durables. Les organisations appellent la communauté internationale à condamner fermement toutes les attaques contre les écoles et à exiger le respect du droit international humanitaire.

560 Palestiniens touchés par l’hémophilie à Ghaza et en Cisjordanie

Le ministère de la Santé a rapporté que 560 Palestiniens sont touchés par l’hémophilie et les saignements, dont 406 en Cisjordanie et 154 dans la bande de Ghaza, leur situation s’étant aggravée en raison du conflit israélien. Dans un communiqué de presse publié mercredi, le ministère a révélé, à l’occasion de la Journée internationale de sensibilisation à l’hémophilie, que 291 patients sont atteints d’hémophilie de type A, représentant environ 52%, tandis que 67 cas d’hémophilie de type B sont recensés, soit environ 12%.

Le ministère a précisé que l’incidence de la maladie de type A est d’environ 11 pour 100 000 personnes, tandis que celle de la maladie de type B est d’environ 2,6 pour 100 000 personnes. Le diagnostic des patients est établi à l’aide d’une batterie de tests de laboratoire incluant des analyses sanguines complètes, des tests de coagulation, ainsi que des tests génétiques pour les facteurs de coagulation huitième et neuvième.

Concernant le traitement, l’agent adjoint pour les services médicaux de soutien, Osama Al-Najjar, a déclaré que celui-ci est administré en fonction des besoins et de la gravité de la maladie. Les facteurs de coagulation nécessaires sont fournis par les offres du ministère de la Santé dans le cadre d’un budget, ainsi que par des dons de la Fédération mondiale de l’hémophilie et de la coopérative italienne. Il a ajouté : « En moyenne, plus de 40 000 unités internationales du facteur de coagulation huitième sont utilisées par patient atteint d’hémophilie de type A, tandis que la moyenne pour le facteur de coagulation neuvième est d’environ 35 000 unités internationales par patient atteint d’hémophilie de type B. Tous les patients atteints d’hémophilie bénéficient de soins et de consultations médicales gratuits, sans frais. »

M.Seghilani 

Article précédentPRODUITS AQUACOLES ET SARDINE PENDANT LE RAMADHAN : Les Algérois auraient consommé 19. 935 tonnes
Article suivantKAMEL BADDARI À PARTIR DE TINDOUF : « L’IA, pilier fondamental des métiers de demain »