«Le décret exécutif relatif à la gestion des médicaments psychotropes est actuellement en instance de publication et sera, incessamment publié sur le Journal officiel », c’est ce que nous a annoncé, hier, le vice-président « national » du Syndicat national des pharmaciens d’officines (SNAPO), Mourad Chabounia, en marge de l’ouverture des travaux de la conférence nationale sur les psychotropes à l’hôtel El-Aurassi.
Ce décret, rappelle-t-on permettra de bien gérer la vente des psychotropes : « Et ce depuis sa fabrication, son acheminement et à sa dispensation chez le pharmacien », a-t-il affirmé. Le même responsable soulignera également ce texte va permettre aussi de lever plusieurs contraintes sur les pharmaciens qui vont pouvoir exercer leurs fonctions en toute sécurité. De son côté, le membre du conseil national du SNAPO, M. Yahi a évoqué d’autre part l’importance de la gestion des ventes des médicaments psychotropes, soulignant ainsi que la problématique de la dispensation des psychotropes a toujours posé un problème réel pour le pharmacien « il faut le surmonter », a-t-il ajouté. Et d’enchaîner : « Aussi, avec la publication prochaine de ce décret exécutif portant sur la gestion des psychotropes dans le Journal officiel, le pharmacien aura plus de sécurité en matière de dispensation de ces médicaments ».
Médicament : 52% des besoins locaux couverts par l’industrie nationale
Pour sa part, le président du Syndicat national des pharmaciens d’officines (SNAPO), Messaoud Belambri a précisé, également que les tableaux portant classification des psychotropes ont été officiellement envoyés par le ministère de la Santé à tous les ministères et institutions concernés en vue de leur exploitation. évoquant les contraintes liées à la vente des psychotropes, Belambri a souligné que de nombreux pharmaciens font l’objet de condamnation suite à la vente de ces médicaments psychotropes : « Ils sont, aussi victimes des agressions quotidiennes et même aux assassinats commis à l’intérieur même des officines », a-t-il ajouté, dans ce même sillage. Et de poursuivre encore : «Le problème est également réglementaire, car les textes encadrant la gestion de ces produits ont besoin d’être réformés et étoffés. Le même responsable n’a pas manqué de préciser également que : « Tout le monde s’accorde à dire qu’il faut des changements urgents, mais ces changements tardent à venir malgré les efforts fournis pour les concrétiser, une chose est sûre, les pharmaciens ne veulent plus continuer à exercer dans la peur ». Présent à cette conférence, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mohamed Miraoui a soutenu que le dossier des psychotropes est d’une extrême importance. Abordant la question de la disponibilité du médicament de manière générale, à travers, notamment l’encouragement d’une industrie pharmaceutique nationale, le ministre a souligné les efforts qui ont été déployés et permis d’atteindre une production nationale à hauteur de 52 % durant le dernier quinquennat et de réduire le taux d’importation de ces produits de 27%, sachant que celui-ci n’a augmenté que de 3% entre 2014 et 2018, a-t-il assuré, rappelant aussi l’existence de 92 unités de production actives et de 244 autres en voie de réalisation.
Mehdi Isikioune
