Une plainte, sous une nouvelle forme juridique, sera déposée devant la Cour pénale internationale (CPI) contre les criminels de guerre et les responsables de l’entité sioniste, pour les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité qu’ils commettent contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza depuis le 7 octobre dernier, ont annoncé, samedi, les participants à une conférence internationale sur le soutien de la société civile algérienne à la cause palestinienne.
Ils insistent sur la nécessaire application de l’article II de la Convention sur le génocide et appellent à la création d’une ligue juridique internationale pour soutenir les droits et les libertés en Palestine. Placée sous le thème « La société civile algérienne défend et plaide pour la Palestine et condamne les crimes de l’entité sioniste à Ghaza et en Palestine », cette conférence internationale est issue de l’Initiative nationale, lancée en octobre dernier, au nom d’un collectif d’associations et d’organisations de la société civile algérienne, en soutien à la cause palestinienne. La responsable de l’Initiative nationale, Djamila Chetitah a rappelé que la lettre de l’Initiative nationale, signée par 50 associations nationales, de wilaya et locales, réclame un mandat d’arrêt international contre les responsables de l’entité sioniste et d’autres responsables pour utilisation du phosphore blanc, prohibé au niveau international, contre le peuple palestinien sans défense, interdiction de l’acheminement des aides humanitaires vers la bande de Ghaza, recours à la famine contre les Palestiniens et crimes de génocide. Elle a également évoqué le lancement d’une deuxième initiative internationale pour la promulgation d’une loi criminalisant la normalisation avec l’entité sioniste. Sur le terrain, la résistance au Liban a annoncé, ce 10 mars, avoir lancé des dizaines de roquettes de type katyoucha sur une localité du nord de la Palestine occupée, Meron, à huit kilomètres de la frontière qui abrite une importante base militaire de contrôle aérien de l’entité sioniste. Des dizaines de milliers de colons sionistes ont fui la zone frontalière.
Solidarité planétaire avec la Palestine
Dans le monde, les manifestations massives de soutien au peuple palestinien et pour dénoncer l’agression sioniste contre la bande de Ghaza se poursuivent dans plusieurs villes et capitales à travers le monde. Des dizaines de milliers de personnes ont participé samedi à Paris à une manifestation en faveur d’un « cessez-le-feu immédiat » à Ghaza à l’appel du collectif Urgence Palestine, soutenu par la France insoumise (LFI). Les manifestants ont brandi des affiches « SOS Ghaza » et des drapeaux palestiniens, et ont scandé « Stop génocide », Entité sioniste, « apartheid, boycott » ou encore « Free Palestine ». Le président de LFI, Jean-Luc Mélenchon, la tête de liste du parti aux élections européennes, Manon Aubry et la militante franco-palestinienne Rima Hassan, également sur la liste, étaient présents dans le cortège. Une « marche pour la paix » de 36 km, la distance entre la ville de Ghaza et Rafah, a aussi été organisée au départ de Strasbourg. Des manifestations ont été organisées également dans la ville allemande de Hanovre, dans les villes de Copenhague et d’Aarhus au Danemark, à Milan en Italie, à Londres et Manchester en Grande-Bretagne, à Boras et Kristianstad en Suède, à Sarajevo, capitale de la Bosnie-Herzégovine et dans la capitale de la Corée du Sud, Séoul, en soutien au peuple palestinien, et pour exiger un cessez-le-feu et l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Ghaza, rapporte Wafa. À New York, la police a réprimé les manifestants pro-Palestine. On sait que ce sont les bombes et les armes fournies par les États-Unis et le soutien multiforme accordé par les pays atlantistes qui permettent à l’entité sioniste de poursuivre son agression génocidaire contre la population palestinienne de Ghaza. Dans une intervention sur la chaîne MSNBC, le 9 mars, le président américain, Joe Biden, cité par Russia Today, a réaffirmé que les États-Unis continueront d’armer l’entité sioniste.
M’hamed Rebah