Alors que le monde « libre » entier braque le regard vers Ghaza, où l’entité sioniste a creusé une tombe pour « enterrer » le peuple palestinien, l’on s’attend le moins à ce qu’un responsable du régime du Makhzen cet allié d’Israël ose lever le petit doigt contre ce génocide. Pas même lorsque celui-ci est affublé du statut de président du Conseil onusien des droits de l’Homme (CDH). Omar Zniber, puisque c’est de lui qu’il s’agisse, n’a pipé mot sur la violation manifeste et atroce des droits de l’Homme dont sont victimes les Palestiniens qui continuent à tomber en centaines sous les bombardements sionistes.
Le 10 janvier 2024, lorsque le Maroc a été annoncé à la tête du Conseil des droits de l’Homme des Nations-unies, l’information a fait l’effet d’un scandale et a soulevé un tollé général au sein au monde des droits de l’Homme parmi les organisations internationales et les figures qui se battent pour la liberté et le droit des peuples opprimés à l’autodétermination. Tout ce monde avait dénoncé, à juste titre, une injustice et une insulte pour les peuples qui aspirent à l’autodétermination, commencer par le directement concerné, peuple sahraoui qui subit toutes formes de répression et d’arbitraire dans ses propres territoires illégalement occupés par les forces marocaines.
Le président de cet organe central de l’ONU vient de confirmer, malgré lui, la justesse de l’opinion générale selon laquelle, accorder la présidence du CDH au Maroc équivaut à passer sous silence toutes les abjections en matière des droits de l’Homme, y compris à Ghaza, en Cisjordanie et même à Rafah, des villes palestiniennes martyres depuis le 7 octobre 2023. Depuis le début du honteux mandat marocain à la tête du CDH, l’ « homme » du roi Mohammed VI à Genève est resté sans voix sur les exactions sionistes. Et lorsqu’il est interrogé sur cette question, Omar Zniber- qui nous rappelle l’autre Omar (Hillal) à l’ONU- fait profil bas pour ne pas fâcher les alliés sionistes de son pays. En effet, dans un entretien (le 22 février 2024) avec l’organe d’information des Nations-unies ‘’ONU Info Genève’’, Zniber n’a pas osé, malgré la gravité de la situation humanitaire et des droits de l’Homme dans les territoires palestiniens occupés, prendre l’initiative de parler du dossier. Il a fallu que le journaliste-intervieweur l’interpelle sur le génocide sioniste à Ghaza pour que celui-ci effleure la question, sans jamais commenter et encore moins condamner la violation manifeste des droits de l’Homme, dont Ghaza est le tombeau. Alors qu’il se vante de la plus longue et chargée session ‘’la 55e’’ ordinaire du Conseil, qui devra se dérouler du 26 février au 5 avril au Palais des Nations à Genève, Zniber n’a pas pipé mot sur la question qui devra être au cœur des priorités du CDH. Lorsqu’il a été interrogé, Zniber a perdu sa langue en commençant à bégayer alors que son statut voudrait qu’il fasse preuve de courage et de responsabilité devant un drame humanitaire.
Farid Guellil
