Au moment où le pays passe une période très difficile avec les feux de forêt enregistrés au nord et à l’est du pays, causant la mort de plusieurs personnes civiles et militaires, certains profitent de la situation pour augmenter les prix des produits agricoles.
En effet, même si les experts justifient la flambée des prix des fruits et légumes en cette période d’été, elle reste inadmissible et inexplicable, notamment que les prix changent d’une ville à une autre surtout dans la capitale. Par exemple la pomme de terre est vendue entre 60 et 70da alors qu’à Biskra elle est cédée à 35da. Cette situation est liée, selon le président de l’Association El Aman Hacène Menouar, à la diminution de certaines denrées en termes d’offre. «La production est faible, d’abord par manque de planification et puis le climat cette année n’a pas été clément. On peut citer aussi un manque de régulation et aucune maîtrise du marché», explique-t-il, regrettant, l’absence de données sur les quantités produites de fruits et légumes dont a besoin le marché. Les agriculteurs ont à part reconnu que les fortes chaleurs ont eu une incidence sur l’agriculture. Les températures élevées ont réduit la croissance des plantes et entraîné une diminution de la production agricole. Certaines cultures peuvent être particulièrement sensibles à la chaleur et voir leur rendement drastiquement réduit.
Par ailleurs, il est à rappeler que l’État œuvre et travaille à développer l’agriculture saharienne, où des milliers d’hectares de terre agricoles sont épargnés par les incendies. Aussi le Gouvernement a déjà affirmé avoir pris les mesures concernant la disponibilité des produits notamment par la mise en place des chambres froides et autres … Du coup, comme à chaque année et à chaque occasion, plus les feux de forêt, l’informel et la spéculation sont les deux éléments qui impactent le plus les prix en dictant leur loi sur le marché, surtout en cette période de fêtes et de mariage, où on trouve la courgette souvent utilisée dans les plats traditionnels, atteignant 220da le kilo. Encore, lors d’une tournée à Alger nous avons constaté que la Tomate est à 130 da. Les carottes ou encore les concombres se situent dans une fourchette moyenne, oscillant autour de 120 DA. Le piment est vendu à partir de 140 DA, tandis que le citron, ingrédient essentiel dans de nombreux plats et boissons, est disponible à partir de 130 DA. Les figues varient entre 450 DA et 600 DA et le raisin est cédé entre 180 à 200 DA. Les pêches sont disponibles à partir de 150 DA. La banane est cédée à 400da en fin pour les amateurs de fruits exotiques, les mangues sont proposées à 500 DA.
Hausse des prix de l’eau minérale et des boissons : l’APAB accuse les intermédiaires
Outre les fruits et légumes, nous avons été surpris de constater que le prix de l’eau et d’autres boissons a été revu à la hausse sans aucune explication valable.
Dans ce cadre, Ali Hamani, le président de l’Apab (association des producteurs algériens de boissons) a réagi à ce sujet, en déclarant « c’est inacceptable ! Cette augmentation des prix n’a rien à voir avec les producteurs. C’est plutôt les intermédiaires qui ont saisi cette occasion pour le faire et leur décision est condamnable. Tout comme ceux qui décident de profiter des événements religieux à l’image du Ramadhan et l’Aïd pour hausser le prix des légumes, des moutons et autres aliments que les citoyens sont dans l’obligation d’acheter » dit-il.
Ajoutant « Dernièrement, on a vu que les prix des climatiseurs ont flambé en pleine canicule, puis c’est l’eau minérale et les autres boissons qui ont été concernées par les augmentations, c’est révoltant ! Ceux qui en sont à l’origine n’ont pas de conscience, car dans de telles périodes, il faut se montrer solidaire et non pas vouloir profiter de la situation difficile que vivent d’autres personnes ».
S. Oubraham