C’est une semaine chargée pour la diplomatie algérienne. Nous avons assisté à un rebond diplomatique à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Tous canaux et voix confondus. La Journée nationale de la diplomatie célébrée chaque 8 octobre, ce jour historique de 1962 qui nous rappelle la levée officielle du drapeau national au niveau des Nations-Unies a été marquée ainsi de fort belle manière. Quelques jours plus tôt, c’est le premier décideur en chef de notre politique étrangère, en l’occurrence le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ouvert le bal. Il s’est attaqué au front Nord. Dans sa récente sortie médiatique, le chef de l’Etat a en effet marqué au fer rouge tous ceux qui, de près ou de loin et à partir de l’Hexagone, ont participé à la violente campagne anti-algérienne née de la nomination du Gouvernement Michel Barnier, viré à l’extrême droite. Dans des propos fermes mais emplis de bon sens, le Président l’appel débité à volonté de « renégocier » l’accord de 1968 était n’est plus ni moins qu’un épouvantail agité par une minorité d’extrémistes qui ne portent pas l’Algérie dans leur cœur. Autrement dit, que ces nostalgiques de la France coloniale soient « rassurés » que le chantage migratoire ne peut atteindre ni les ressortissants algériens en France et ni encore moins leur pays. Pas que, au front Ouest, le chef de l’Etat n’a pas manqué non plus de clouer le bec à toutes les mauvaises langues qui ont tenté de faire croire que l’Algérie a décidé de rétablir le visa aux voisins par une « haine des Marocains ». Or, la décision, souveraine du reste, est motivée par des considérations sécuritaires. Autrement, l’Algérie a met un barrage à toute velléité d’infiltration d’agents étrangers, parmi les plus hostiles, dans son territoire. Par ailleurs, à l’occasion de la Journée nationale de la diplomatie, notre ministre des Affaires étrangers et de la Communauté nationale à l’étranger, a évoqué la région du Sahel qui, comme tout le monde le sait et ne peut ne pas reconnaitre, un espace naturel pour l’Algérie. Dès lors, on ne peut pas tourner le dos à ce qui s’y passe, partant du fait que nous sommes attachés par le sang et des liens intrinsèques à nos voisins et frères du Sud. A ce titre, Ahmed Attaf a affirmé que « l’Algérie, fidèle à elle-même, ne sera qu’un soutien pour ses frères dans cet espace sahélien et ne peut être qu’un appui à l’indépendance, à la souveraineté et à l’intégrité territoriale des Etats de cet espace, et elle ne sera qu’un soutien au service de la sécurité, de la stabilité et du développement de toute cette région ». Voilà qui est dit à ce sujet. Dans ce rebond diplomatique, l’Algérie reste aussi au front à l’ONU où nos représentants, parmi le Parlement national et les associations de la société civile, défendent la cause du peuple sahraoui à l’occasion de la réunion annuelle de la commission de décolonisation.
Farid Guellil