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France : Nicolas Sarkozy tire tous azimuts

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Sur Europe 1 lundi matin, Nicolas Sarkozy a distribué quelques coups, revenant même jusqu’à la passation de pouvoir entre lui et François Hollande, en mai 2012. Voici les principaux moments de son intervention.

Hollande, sa politique et la passation de pouvoir en 2012
Nicolas Sarkozy s’en est pris à François Hollande, sous le mandat duquel les familles ont été «persécutées fiscalement». Il a jugé que les agriculteurs français allaient «disparaître dans les cinq ans si on ne change pas complètement de politique». Il a de nouveau reproché à son successeur la suppression des heures supplémentaires défiscalisées: «mais qu’est-ce qu’ils avaient fait ces pauvres ouvriers pour qu’on leur retire 250 euros par mois?».
L’ancien chef de l’Etat est aussi revenu sur la passation de pouvoirs en mai 2012 et le fait que François Hollande ne l’ait pas raccompagné à sa voiture dans la cour de l’Elysée. «Je pense que la courtoisie républicaine fait partie des valeurs qui sont importantes. J’ai raccompagné, figurez-vous, un président de la République dans la cour de l’Elysée, c’était Jacques Chirac.
On n’a pas toujours été d’accord mais j’avais été très ému parce que c’était le moment où il partait. Je pense qu’être courtois, c’est une marque de civilisation».

Le soutien de Bayrou à Juppé
Ce week-end, en clôturant les universités de son parti, François Bayrou a fait les louanges d’Alain Juppé, principal rival de Nicolas Sarkozy. «Je souhaite bon courage à Alain Juppé, a ironisé l’ex-chef de l’Etat. En 2012, François Bayrou avait fait campagne pour François Hollande. En 2007, il avait refusé de choisir entre Madame Royal et moi. Avec un tel allié, celui qui a aidé François Hollande à arriver au pouvoir, qu’est-ce qu’on peut changer?» Dimanche, le président du MoDem a dénoncé «l’obsession de l’identité» chez Nicolas Sarkozy – «une menace» et «une ruse», selon lui – et appelé clairement à voter pour «l’homme d’honneur» Alain Juppé à la primaire de la droite.
La primaire à droite
«Pour moi, la victoire à la primaire ne signifie pas la victoire à la présidence de la République», a déclaré l’ex-président de la République à propos du scrutin de fin novembre. «Je suis candidat comme les autres » à la primaire », a affirmé celui qui débattra le 13 octobre à la télévision face à son ancien Premier ministre, ses anciens ministres Alain Juppé, Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire, ainsi qu’avec l’ex-chef du groupe UMP à l’Assemblée Jean-François Copé. «Celui qui gagnera n’aura aucun mal à rassembler tout le monde, c’est la vie, c’est la nature humaine», a-t-il encore estimé.

Les affaires et Patrick Buisson
Invité à s’exprimer sur la sortie imminente d’un livre de Patrick Buisson, consacré à leur relation, Nicolas Sarkoky a déclaré que son ancien conseiller «ne (l)’intéresse nullement». «J’ai un cerveau, je n’ai pas besoin d’être lobotomisé par qui que ce soit. Une réconciliation. Ce n’est pas un sujet pour moi», a-t-il lancé. De même, alors que son nom apparaît dans plusieurs dossiers judiciaires qui peuvent le gêner dans sa course à la présidentielle, Nicolas Sarkozy reste confiant: «J’ai eu la semaine dernière mon cinquième non-lieu. Si j’avais dû renoncer à chaque fois à mes responsabilités politiques. J’ai été cinq fois innocenté, ça va continuer, vous allez voir».

L’immigration et l’intégration
Le candidat à la primaire a aussi réaffirmé son objectif d’ «assimilation» de l’immigration. «La dernière étude d’une fondation privée, l’Institut Montaigne, est extrêmement préoccupante»: «un quart des plus jeunes musulmans sont tentés par une forme de radicalité». «Il n’y a aucune hystérie là-dedans», a déclaré Nicolas Sarkozy. «La réalité est là: l’intégration républicaine n’a pas fonctionné, ne fonctionne pas, il faut passer à l’assimilation.
On ne peut pas garder 29% d’une communauté qui se trouve tentée par la charia, ou alors on est irresponsable», a poursuivi le candidat à l’Elysée. «Cet amalgame (entre musulmans et terroristes, ndlr) est scandaleux, mais tous les amalgames (le sont, ndlr)! Parce que l’hystérie que j’observe, c’est que quand on prononce le mot islam on est immédiatement accusé d’être islamophobe. C’est pas de l’hystérie ça?», a-t-il encore lancé.

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