À peine sorti de l’Union européenne, le Royaume-Uni est à la recherche d’un nouveau souffle pour la coopération bilatérale à travers des nouveaux partenariats.
Lors du forum d’affaires algéro-britannique, tenu mardi, et organisé par le Forum des chefs d’entreprise (FCE) et Developing markets associates (DMA), Alger et Londres ont eu pour objectif de reformuler le cadre juridique qui régit les relations entre les deux partenaires pour aller vers un accord « gagnant-gagnant». Les deux parties souhaitent accélérer la négociation d’un accord de coopération globale pour le substituer à l’accord d’association avec l’Union européenne (UE) après le Brexit. C’est ce qu’a indiqué le directeur général de l’Europe, au ministère des Affaires étrangères, Mohamed Haneche à l’issue de ces travaux. Selon lui, ces négociations doivent aboutir à un accord « gagnant-gagnant » qui permettra de profiter des changements que connaissent les deux parties pour hisser les relations entre les deux pays au niveau de leurs potentiels énormes. Au-delà du renforcement du commerce bilatéral, cet accord doit intégrer des mécanismes pour améliorer le flux des investissements dans les deux sens. Les négociations pour l’accord de coopération globale devraient aussi évoquer les volets politique et sécuritaire ainsi que la mobilité entre les deux pays afin de permettre notamment aux hommes d’affaires et étudiants de voyager « sans difficultés », a souligné le même responsable.
Différents secteurs ciblés
Concernant les secteurs prioritaires pour l’investissement en Algérie, l’agriculture et le développement rural, l’industrie et les mines, les nouvelles technologies et le numérique, la santé et la gestion des hôpitaux, ainsi que l’environnement et les énergies renouvelables, figurent au premier rang des discussions. Pour l’ambassadeur du Royaume-Uni en Algérie, Barry Lowen, le Brexit constitue un « nouveau début » pour son pays.
Le chef de la diplomatie britannique estime que la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne est une « opportunité » pour le développement des relations commerciales de ce pays avec l’Algérie dans beaucoup de secteurs. De son côté, Lord Risby, Envoyé spécial du Premier ministre britannique pour le partenariat économique avec l’Algérie a été reçu mercredi passé par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, dans le cadre de l’évaluation périodique des relations bilatérales.
Les deux hommes ont procédé à un examen des perspectives d’évolution de la coopération entre les deux pays à la lumière de la nouvelle stratégie de promotion des partenariats économiques mise en œuvre par la Grande Bretagne. Cette entrevue vient suite à la rencontre qui s’est déroulée mardi à El- Aurassi et qui a connu la participation d’une centaine d’opérateurs économiques des deux pays dont une quarantaine de Britanniques, des entreprises spécialisées activant dans les métiers liés à diverses activités (énergies renouvelables, digital, finances et éducation). Selon les chiffres officiels communiqués lors de cette rencontre d’affaires, le portefeuille des investissements britanniques en Algérie comprend actuellement 13 projets d’une valeur globale de 40 millions de dollars. Le Royaume-Uni est ainsi classé 20ème en matière du nombre de projets d’investissement étranger en Algérie et 29ème en matière de volume d’engagement financier. En 2019, l’Algérie était le deuxième fournisseur africain du Royaume-Uni avec 2,3 milliards de dollars, après l’Afrique du Sud. Toutefois, les exportations algériennes vers le Royaume-Uni ont été dominées par les hydrocarbures à hauteur de 98,9%, selon les données de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex).
Quant aux importations algériennes en provenance du Royaume-Uni, elles ont atteint 515 millions en 2019 et sont composées essentiellement de produits industriels et de médicaments (87,7%). L’Envoyé spécial britannique a exprimé « la volonté de son pays, après sa sortie de l’union européenne (Brexit), d’élargir et de développer son partenariat avec les États auxquels il est lié par des partenariats économiques importants comme l’Algérie et ce pour ouvrir d’autres canaux d’investissement, étant donné que l’Algérie est une porte sûre sur les marchés africains ».
Le Coronavirus va-t-il ralentir l’économie mondiale ?
Ces jours-ci, la propagation du virus Corona (Covid-19) hors de Chine inquiète, bouleverse l’économie mondiale et paralyse l’activité dans de nombreux secteurs. Les marchés financiers s’affolent. Usines à l’arrêt, avions vides, hôtels désertés sans compter les milliards de dollars évaporés des bourses mondiales en quelques jours.
Plus de quarante pays sont touchés
L’inquiétude gagne du terrain. L’estimation de la directrice générale du FMI Kristalina Georgieva au sommet du G20 le week-end dernier d’un impact de 0,1 point sur la croissance mondiale risque déjà d’être caduque. L’Algérie a recensé mardi son premier cas. Il s’agit d’un ressortissant italien arrivé à Alger le 17 février. Le bilan de personnes touchées par le Covid-19, en Grande-Bretagne, s’élève désormais à 15, selon un communiqué rendu public, jeudi, par le ministère britannique de la Santé. Il est à noter qu’environ 82 000 personnes dans le monde ont contracté le virus, la majorité d’entre elles en Chine, tandis que 2 800 personnes sont mortes du Coronavirus à ce jour. Le Coronavirus, officiellement connu sous l’appellation de COVID-19, s’est propagé à plus de 25 autres pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, Singapour, la France, la Russie, l’Espagne, l’Italie, l’Iran et l’Inde.
H. Hadjam