Le Forum d’El-Moudjahid a reçu, hier, Mohamed Mébarki, ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels. Cette rencontre avec les médias intervient à un moment où l’on clôt une année de formation, et l’on commence la préparation de la prochaine. Aussi, la formation est un outil stratégique au service des entreprises publiques et privées. Au cours de cette conférence de presse, le ministre a donné plus de précisions en déclarant que dans le but de répondre au besoin social en formation, l’État ne cesse d’investir dans la réalisation des infrastructures dédiées à la formation professionnelle, dans l’acquisition d’équipements modernes aux normes du développement des technologies, et dans le recrutement et la formation des formateurs. Pour cela, le secteur a consacré pour l’année écoulée, plus de 27 000 postes pour l’encadrement technique et pédagogique, dans plus de 1 240 établissements formant 442 spécialités sanctionnées par des diplômes, dans 5 niveaux, et 126 spécialités sanctionnées par des attestations de qualification. Annuellement, le secteur reçoit plus de 650 000 stagiaires dans diverses spécialités. C’est un important réservoir de qualifications qui doit être exploité. À titre d’exemple, juste pour l’année 2015, il a été enregistré plus de 287 000 diplômés, dans divers niveaux de formation et spécialités, à verser dans le monde du travail. Il est maintenant établi que les diplômés de la formation professionnelle ne connaissent pas de grands problèmes d’insertion. À ce titre, une étude réalisée en 2016 par l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej) démontre que plus de 60% des porteurs de projets sont issus de la formation professionnelle. Une autre étude réalisée par l’Agence nationale de l’Emploi (Anem) démontre aussi que pas moins de 700 demandeurs d’emplois sur les 1 000 issus de la formation professionnelle sont insérés en moins de six moins du dépôt de leurs demandes. Ceci reflète un score en matière d’insertion très encourageant. Pour cela, des centres d’excellence sont créés en partenariat avec les opérateurs économiques, à savoir la mise en place de l’organisation, la gestion et le choix des programmes et des spécialités qui se font en partenariat avec le monde de l’économie. Ils permettent, ainsi, aux chefs d’entreprise d’exploiter rapidement le produit d’une main-d’œuvre très qualifiée, formée au sein de ces établissements. Les centres d’excellence sont, aussi, une réponse aux changements et aux avancées technologiques dans le monde, et œuvrent à l’adaptation des offres de formation aux besoins imposés par les mutations économiques du pays, notamment par l’introduction de nouvelles méthodes et de spécialités, dans des secteurs stratégiques, comme l’automatisme, l’énergie, la téléphonie, le numérique. Ces centres s’ajouteront aux établissements existants, et leur serviront de référence. C’est pourquoi, ils sont créés, en collaboration avec des partenaires leaders dans leur domaine d’activité, tels Schneider-Electric (France) dans les spécialités de l’électricité et de l’énergie.
L’objectif est de former des techniciens qui maîtrisent les processus technologiques avancés et participent à assurer le transfert nécessaire de technologie. La rentrée officielle des stagiaires, apprentis et élèves (reconduits et nouveaux) sera le dimanche 25 septembre 2016, et ce, après les sélections et orientations des candidats les 18, 19 et 20 septembre 2016. Le secteur de la Formation et de l’Enseignement professionnels œuvre, dans le cadre de l’application du programme du gouvernement, à contribuer, à bâtir une économie créatrice de richesses et qui ne soit pas dépendante des prix des hydrocarbures. Aussi, des efforts sont orientés vers les secteurs définis par le gouvernement comme prioritaires à de l’agriculture, de l’industrie, du tourisme et du bâtiment. Le secteur forme une main-d’œuvre répondant aux besoins de l’économie nationale. À titre d’exemple, les offres de formation se présentent aujourd’hui comme suit : Le BTP représente 35% de l’offre globale. Artisanat-Hôtellerie représentent 14,62% de l’offre globale.
Par ailleurs, les métiers de l’industrie sont disponibles dans 45 wilayas représentant, ainsi, 20% de l’offre globale. Les métiers de l’eau et de l’environnement sont disponibles dans 46 wilayas. Les Énergies renouvelables dans 24 wilayas et les Télécommunications dans 37 wilayas.
Le secteur de la Formation et de l’Enseignement professionnels œuvrent toujours à travers le partenariat avec les opérateurs économiques à adapter de façon continuelle ses formations avec les besoins de l’économie. Pour la rentrée de la formation professionnelle, 19 établissements seront réceptionnés, entre instituts et centres de formation. Aussi, 398 spécialités sont programmées sur les 442 de la nomenclature nationale, dont 144 assurées en mode d’apprentissage et 76 spécialités qualifiantes sanctionnées par un certificat de qualification. Par ailleurs, il a été procédé à une offre de 424 000 postes de formation qui peut être augmentée avec les moyens offerts par l’apprentissage. Ainsi, 155 600 postes de formation par apprentissage sont à pourvoir pour la seule rentrée de septembre 2016. Par conséquent, il est à rappeler que pas moins de 3 000 travailleurs de cinq wilayas bénéficient de formations dans diverses spécialités agricoles.
Lazreg Aounallah