Formation professionnelle à Aïn Témouchent : valorisation et modernisation des métiers de l’agriculture

La session de la formation et l’enseignement professionnels, édition septembre 2015 s’inscrit dans un nouveau contexte qui privilégie la qualité des produits en premier. À Aïn Témouchent, le secteur veut se démarquer par la mise en œuvre de 15 nouvelles filières, dont le plus gros lot est dédié aux métiers agricoles et para-agricoles. C’est à l’issue de sondages effectués l’année passée, que la commission habilitée à se prononcer sur les opportunités nouvelles à pourvoir qu’il a été décidé d’inclure les filières liées à l’aviculture, l’apiculture, l’élevage ovin et bovin, le machinisme agricole, la taille, paysannat , conduite engins, distribution et fourniture…. Ce premier panier de petits métiers du terroir accusent un déficit énorme dans la wilaya d’Aïn Témouchent à tel point que des projets lancés ici et là connaissent des retards dans leur livraison ou leur lancement à cause de la main d’œuvre spécialisée, qui n’est pas disponible ou se compte au compte gouttes. Il est à constater un regain d’intérêt aux travaux champêtres et aux petits métiers disposant une qualification dans les domaines précités ou d’autres liés aux secteurs du BTPH. Ceux qui ont boosté certains créneaux d’opportunité de travail avérée sont les investisseurs, qui ont pu contracter des partenariats avec des agriculteurs relevant des exploitations agricoles collectives et individuelles ou des fellahs privés. Il est vrai que la nouvelle loi foncière portant concession des terres agricoles a libéré les initiatives des exploitants, afin de pouvoir contracter des contrats d’exploitation avec des investisseurs selon des cahiers de charges pré-établis et faisant ressortir les conditions d’exploitation et les délais impartis. En effet l’aviculture a fait une entrée fracassante dans la wilaya d’Aïn Témouchent c’est deux dernières années. De grandes fermes ont été réalisées dans la plaine de la M’léta et le bassin viticole de Hammam Bou Hadjar. Des promoteurs venus d’autres wilayas se sont installés. La disponibilité du produit avicole durant le mois du ramadhan et cet été, a été une caractéristique avérée des marchés locaux. Aujourd’hui, le besoin de promouvoir la filière à ses promoteurs et la nécessité de former des jeunes est prise en compte dans les programmes de secteur de la formation et des dispositifs d’aides à l’insertion dans le milieu professionnel. Les nouveaux investisseurs ont su comment retenir la main d’œuvre qualifiée venant d’autres wilayas ou celle recrutée localement grâce à la diversification des activités champêtres. Cela procure du travail à longueur d’année. Mais l’on ne sait pas si ces investisseurs assurent ces produits formés au niveau des centres de formation ou à l’institut de technologie moyen agricole spécialisé (ITMAS). Le rôle des services habilités à contrôler ces activités est déterminant. Quand le travailleur de la terre est stable dans les fermes ou les exploitations nouvellement créées, il devient rentable, à plus d’un titre, à condition que son travail soit rémunéré et qu’il bénéficie du congé annuel et des avantages sociaux comme les autres travailleurs hors secteur de l’agriculture. C’est de cette façon là que l’on peut rétablir la confiance des jeunes avec l’agriculture. Le secteur de la formation professionnelle a besoin d’élargir ses structures liées aux filières de l’agriculture à développer présentement dans la wilaya d’Aïn Témouchent. Cela nécessite impérativement un recrutement d’encadreurs spécialisés en mesure de répondre aux doléances du marché de l’emploi.
Boualem Belhadri