FNA : Touati appelle au redressement de l’économie nationale

Une conférence de presse a été organisée, hier, au siège du Front National Algérien (FNA). Le président du parti, Moussa Touati a brossé un tableau récapitulatif sur les activités de sa formation politique à travers le territoire national. Il a donc mis en exergue la stratégie politique de son parti pour atteindre l’objectif fixé.
Touati n’a pas manqué de fustiger les gouvernants qui, selon lui, mettent en péril l’économie nationale par leur gestion catastrophique.Touati, n’a pas mâché ses mots pour dénoncer les échecs sur tous les plans du pouvoir en place depuis l’indépendance du pays.Touati prône un redressement de l’économie avant que ce ne soit trop tard. Depuis l’indépendance, ce sont les milieux d’intérêt qui gravitent autour du pouvoir. Ils ont tout intérêt à ce que les choses restent en l’état. Il a évoqué les nombreux scandales de corruption dans les hautes sphères de l’État. Touati a affirmé le peuple algérien souffre le martyr de la pauvreté et digère la misère. Aussi, il a évoqué le problème des transactions bancaires qui ne se font qu’au niveau des banques étrangères privées, notamment la « Société générale » qui est très prisée par les politiques pour effectuer leurs transferts d’argent.Touati a déclaré qu’il faut dénoncer la corruption sous toutes formes. Il a sollicité l’aide des journalistes pour effectuer des investigations afin de découvrir la vérité et informer le citoyen de toutes les gabegies dont le pays est victime. La corruption est un phénomène social, politique et économique complexe, qui touche de plein fouet l’Algérie. Elle sape les institutions démocratiques, ralentit le développement économique et contribue à l’instabilité gouvernementale. La corruption s’attaque aussi aux fondements des institutions démocratiques, en corrompant l’État de droit et en créant des appareils bureaucratiques dont l’unique fonction réside dans la sollicitation de pots-de-vin. Elle ralentit considérablement le développement économique. Selon, Touati, l’injustice sociale continue toujours à battre son plein. Interrogé pour donner son avis sur la visite du président de la République française, François Hollande en Algérie, le président du FNA a rétorqué en déclarant que Hollande n’est pas un médecin pour juger de la grande maîtrise intellectuelle du président Bouteflika. Par ailleurs, Le président de la République est malade depuis des années. Maintenant que son état de santé s’est aggravé, je pense que l’Algérie a besoin d’un Président en bonne santé, capable de gouverner. Les obligations de l’État demandent beaucoup de présence. Son état de santé ne lui permet pas d’assumer sa mission de gouverner un État et tout un peuple. Selon lui, son troisième mandat est inconstitutionnel. De même, il a affirmé que le pays ne sera jamais sur la bonne voie tant qu’il est dirigé par des responsables corrompus. D’autre part, il a affirmé que la justice est la première vertu des institutions sociales. La justice devrait être également à la base de toute réflexion politique, équitable pour l’organisation des structures de base de la société. Concernant la lettre de félicitations que le chef d’État-major de l’armée, Ahmed Gaïd-Salah adressé au secrétaire général du FLN, Amar Saadani, le président du FNA a déclaré que le général major Gaïd Salah devait adresser cette lettre en son nom personnel et non en sa qualité de Chef d’Etat-major de l’ANP. À cet effet, il a précisé que l’Armée est neutre. Elle ne doit pas s’immiscer dans les affaires de l’État. Le rôle primordial de l’armée est de défendre l’intégrité du territoire national face aux agressions extérieures et d’assurer la paix à l’intérieur de nos frontières.
Lazreg Aounallah