Fitch est une agence internationale de notation financière comme Standard & Poor’s, Moody’s ou Dagong. Elles servent à apprécier le risque de solvabilité d’un État. Une appréciation qui intéresse les investisseurs et les créanciers sur les risques que peut présenter un pays cité. Les notes attribuées vont de « AAA » (le triple A), c’est à dire la meilleure qualité financière à la note « D » qui équivaut au risque de défaut de paiement le plus important. Entre les deux se trouvent les notes intermédiaires. « Fitch » a relevé, vendredi dernier, la note de l’Italie à BBB+ contre BBB qu’elle avait précédemment. L’agence a estimé convaincant le redressement de la situation budgétaire de l’Italie et la stabilité politique conduite par le gouvernement de Giorgia Meloni. En moins de trois ans à la présidence du Conseil des ministres d’Italie, Méloni a su créer les conditions d’une stabilité politique comme elle a su réduire le déficit budgétaire de son pays. Elle envisage même de le placer, à la fin de cette année, sous le plafond de 3% fixé par l’Union européenne. La présidente italienne ne s’est pas privée de se réjouir à l’annonce du relèvement de la note de son pays. Attribuant cette hausse de notation « aux fruits de la politique menée par son gouvernement » a-t-elle ajouté. Ce qui « confirme que la voie empruntée par notre gouvernement est la bonne ». Elle ajoute que « ce ne sont pas des slogans, mais des résultats concrets ». Une semaine auparavant, le 12 septembre dernier, c’est le contraire qui est arrivé au pays de Macron. L’agence « Fitch » a abaissé la note de la France de « AA- » à « A+ ». Un simple « A », la plus mauvaise appréciation du groupe. En cause la dette publique qui s’élève à plus de 3.400 milliards d’euros aggravée par une instabilité politique inscrite dans la durée car, estime l’agence « Fitch », « le gouvernement français n’a pas les moyens d’engager un assainissement budgétaire suffisant à court terme pour inverser la tendance ». En effet et depuis l’erreur monumentale, du président français, Emmanuel Macron, de dissoudre, le 9 juin 2024, la chambre des députés, la France vit une instabilité politique sans issue. Deux premiers ministres, Barnier et Bayrou, et leur gouvernement, ont été renversés par les députés. Le troisième, Lecornu, qui, depuis le 9 septembre dernier, n’a pas encore constitué son gouvernement, risque de subir le même sort. Pour l’instant, il fait face à son mensonge sur ses diplômes tout en consultant les formations politiques et les syndicats pour essayer de ne pas se faire renverser. Dans le même temps, la contestation populaire et celle des syndicats grondent dans la rue. Aucun règlement de la dette publique qui s’élève à 3.400 milliards d’euros, n’est en vue. Voire impossible. Les seuls intérêts de la dette s’élèvent à 55 milliards d’euros. La France voit les taux d’intérêts de ses prêts revus à la hausse. Une situation inextricable aggravée par un Chef de l’État qui s’accroche au fauteuil. L’avenir des français est bien sombre !
Zouhir Mebarki