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Fin du conflit russo-ukrainien ?

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C’est la première fois depuis le début du conflit ukrainien il y a près de trois ans, que le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, se déclare ouvert au dialogue et prêt à négocier en tête-à-tête avec son homologue russe, Vladimir Poutine, et ce pour mettre fin à la guerre. Il a fait cette déclaration ce mardi lors d’un entretien télévisé avec le célèbre journaliste anglais Piers Morgan. C’est une annonce surprise de la part de celui qui jouit du soutien politique, financier et militaire de l’occident contre la Russie. En effet, Zelensky a longtemps rejeté l’idée de négocier avec Moscou. Surtout pas avec son ennemi juré, le chef du Kremlin. Dont acte, un décret publié en octobre 2022 excluant toute négociation de Kiev avec Moscou tant que Poutine serait au pouvoir. Même au plus fort des combats qui faisaient rage entre les deux camps à Bakhmout, Kharkiv, Kherson … Zelensky a refusé de hisser le drapeau blanc en affirmant vouloir battre la Russie sur le champ de bataille. Mais, ce changement abrupt dans la position interroge : un stratagème pour un Zelensky, très habile dans cet exercice mais dont les annonces finissent en pétards mouillés ? Quelle est la nouvelle donne qui ferait subitement passer l’homme en treillis en homme de paix prêt à négocier ? Dans ce tas d’interrogations, tout le monde sera d’accord sur un fait : le retour de Donald Trump à la Maison blanche a fait tanguer le monde. De Ghaza jusqu’en Ukraine, tandis que l’Europe tremble sous l’effet du successeur de Biden. Celui qui a promis d’arrêter la guerre russo-ukrainienne en 100 jours y est-il pour quelque chose ? C’est fort probable. Même si, et paradoxalement, Trump envisage de continuer le soutien américain à Kiev qu’il conditionne à un accès aux terres rares ukrainiennes. Du côté russe, rien ne présage que Poutine ait l’intention ou non de mettre fin à « l’opération militaire spéciale » lancée en Ukraine le 24 février 2022. Pour autant, il n’a pas fermé la porte au dialogue. La preuve, le 28 janvier dernier, il a déclaré que son pays pourrait participer à des pourparlers de paix, mais sans Zelensky qu’il a qualifié d’« illégitime ». D’autant plus que l’Otan est pointée du doigt accusateur de pousser derrière celui-ci. D’autres données à cette équation à plusieurs inconnues ? Aux dernières nouvelles, le Service des renseignements extérieurs de la Russie (SVR) a révélé que l’Otan préparerait un sale coup à Zelensky qui devient, du coup et aux yeux de l’alliance militaire occidentale, un acteur encombrant dans une nouvelle carte géopolitique. En parallèle, les spéculations vont bon train au sujet d’un sommet Poutine – Trump qu’abriterait l’Arabie saoudite ou les Émirats arabes unis. In fine, en l’absence de clarté sur cette guerre mise en sourdine après le chaos provoqué par l’entité sioniste à Ghaza qui a déplacé l’onde de choc géopolitique vers le Moyen-Orient, toutes les conjectures sont permises. Y compris sur une fin du conflit ukrainien au sujet duquel les tractations n’ont jamais été aussi denses qu’aujourd’hui.
Farid Guellil

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