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Films apocalyptiques : Le cinéma par temps de pandémie au festival de Sundance

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Un film d’horreur avec un virus pour toile de fond, une comédie racontant le dernier jour sur Terre: les cinéastes ont transformé l’ennui et l’anxiété des longs confinements en des films aux thématiques apocalyptiques, dont deux d’entre eux, entièrement conçus, tournés et montés durant la pandémie, ont été présentés au festival de Sundance. «J’ai eu un petit épisode d’hystérie au bout d’une semaine de confinement… J’avais besoin de me calmer, et pour m’aider, j’ai écrit», a raconté le réalisateur de «In the Earth», Ben Wheatley, après l’avant-première de son film vendredi. Le festival de Sundance, l’un des plus importants pour le cinéma indépendant aux Etats-Unis, se déroule cette année virtuellement jusqu’au 3 février. Il a été l’occasion pour les cinéastes de raconter l’ingéniosité dont ils ont dû faire preuve pour pouvoir tourner dans des conditions exceptionnelles, en toute sécurité. «In the Earth», production lancée au Royaume-Uni après les premières fermetures en mars, se passe dans une forêt où des scientifiques conduisent de mystérieuses expériences, tandis qu’un virus ravage les villes. «Il y avait une pression assez étrange qui pesait sur nous… tous les protocoles étaient totalement nouveaux à ce moment là», se rappelle Ben Wheatley. Si le Covid-19 n’est pas au centre de son long-métrage, l’épidémie sert clairement de décor aux différents rebondissements. Selon le réalisateur, qui s’exprimait lors d’une séance de questions-réponses en ligne, les nouvelles restrictions font paraître les longs-métrages réalisés avant la pandémie comme «d’un autre âge». «Vous êtes assis là et vous regardez un film avec ces scènes d’immenses foules, et toutes leurs préoccupations semblent être des préoccupations d’il y a deux ans», dit-il. «Je pense que les films d’horreur tout particulièrement, mais aussi les films en général, doivent refléter le moment dans lequel nous nous trouvons.»

«Chasse existentielle»
De son côté, la comédie «How it ends» imagine le dernier jour sur Terre à Los Angeles, avant qu’un astéroïde ne s’abatte sur la planète. Liza, jouée par la co-réalisatrice Zoe Lister-Jones, part à la recherche de ceux qui lui ont causé du tort — tous en route pour un dernière grosse fête. Imaginé pendant les premières semaines du confinement en Californie et tourné durant l’été, le film se passe lui aussi presque entièrement à l’extérieur, dans les rues ensoleillées de la ville, ses jardins et ses piscines. L’équipe a dû se dépêcher pour finir et sortir le film «alors que nous sommes encore aux prises avec ce champ de mines émotionnel» qu’est la pandémie, formule Zoe Lister-Jones, décrivant le processus comme thérapeutique, en pleine «période très incertaine». Helen Hunt, Bradley Whitford et Olivia Wilde font partie des visages célèbres qui conversent à distance avec la jeune femme durant sa «chasse existentielle». Avec beaucoup de scènes tournées devant les vraies maisons de ces personnalités. Vendredi, le festival a également vu la première du film «The Pink Cloud», dans lequel deux étrangers sont forcés de cohabiter alors qu’un nuage toxique se répand sur la planète, rendant l’air extérieur mortel. Une histoire qui a toutefois été imaginée et tournée un an avant l’apparition du Covid-19.

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