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Film d’animation Mulan : La Chine ciblée par les appels au boycott

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Les appels à boycott n’en finissent plus. Mulan, la superproduction Disney, disponible sur Disney+ le 4 décembre, n’échappe pas aux polémiques. Le premier appel à boycott est apparu durant l’été 2019 après que Liu Yifei, l’actrice principale, a pris position au sujet des manifestations à Hong Kong.

La comédienne, née en Chine en 1987 et naturalisée américaine, avait posté le 15 août sur son compte Weibo ― l’équivalent chinois de Facebook ― le message : « Je soutiens la police de Hong Kong. Vous pouvez tous m’attaquer maintenant. Quelle honte pour Hong Kong ». Le hashtag #BoycottMulan a émergé sur les réseaux sociaux à l’époque, et le voilà de retour aujourd’hui. Il se propage même dans d’autres pays d’Asie comme Taïwan ou la Thaïlande. À la prise de position politique de Liu Yifei, il est aussi reproché par les anti-Chinois de « se prosterner devant Pékin ». « Tous ceux qui croient aux droits de l’homme doivent boycotter Mulan », a écrit Joshua Wong​, l’un des leaders du mouvement pro-Occidentaux à Hong Kong. Il accuse le producteur américain de chercher à vendre sa superproduction au marché du cinéma chinois qui compte des milliers de salles. Dans le générique de fin, Disney adresse un remerciement spécial à une douzaine d’institutions chinoises qui ont contribué au film, note The Washington Post, parmi lesquelles on trouve quatre départements de la propagande du parti communiste chinois dans la région de Xinjiang et le bureau municipal de la sécurité publique de Tourfan, situé dans la même région. Ce qui est tout à fait normal car ils ont contribué à la sécurisation du tournage, qui a eu lieu dans ce pays et en en Nouvelle-Zélande.
Mulan est un film américain réalisé par Niki Caro, sorti en 2020. Il s’agit d’un remake en prises de vues réelles du film d’animation Mulan des studios Disney sorti en 1998, lui-même inspiré du personnage légendaire chinois, Hua Mulan. Le film s’inscrit dans une volonté de Walt Disney Pictures d’adapter en films en prises de vues réelles ses films d’animation, à l’instar du Livre de la jungle (2016), La Belle et la Bête (2017), Aladdin (2019), ou encore Dumbo (2019). L’actrice Liu Yifei qui incarne le personnage de Mulan a été choisie parmi près de 1 000 candidates auditionnées à travers le monde. Le malheur de Disney est qu’il tombe sur une vraie patriote qui refuse de soutenir les manifestants de Hong Kong. Les Occidentaux ont inventé l’un des plus gros mensonges médiatiques du 21e siècle, qui ne manque pas de fake news étatiques à commencer par les armes de destruction massives de l’Irak, le génocide commis par Kadhafi à Benghazi, les crimes de Bachar El Assad… La machine de la propagande occidentale est tellement rodée qu’elle utilise tous les moyens pour discréditer des Etats et des nations, et comme le gouvernement chinois est affublé maintenant du qualificatif de « régime », cela signifie qu’un plan bien ficelé a été monté par l’Etat profond américain pour le déstabiliser… C’est donc sur le prétendu crime du « régime » chinois contre les Ouïgours que le fake news est construit. Cette communauté musulmane constitue le principal groupe ethnique du Xinjiang, une immense région qui a notamment des frontières communes avec l’Afghanistan et le Pakistan. inventé par des députés américains, le prétendu crime chinois serait d’avoir interné pas moins d’un million de musulmans dans des camps de rééducation politique et, de plus, de faire subir des « pratiques effroyables » aux membres de cette minorité. Il ne manque que la célèbre fiole pour montrer que le crime a eu lieu. Les arts deviennent un moyen de pression contre la Chine, et même Walt Disney n’échappe pas à la propagande, lui qui a toujours été le symbole de l’Amérique conquérante et même impérialiste, se trouve accusé aujourd’hui de collaborer avec l’ennemi chinois !
Ali El Hadj Tahar

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