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FIAT RAVIVE LA CONCURRENCE DANS LE MARCHÉ ALGÉRIEN : Renault au quart de tour

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Le retour de la marque au losange, après plus de deux ans d’arrêt, est imminent.

C’est ce qu’a annoncé vendredi dernier son DG, Rémi Houillons, sur son compte Linkedin. Une nouvelle qui s’est propagée telle une traînée de poudre, témoignant d’une nouvelle dynamique économique ouverte aux investissements, et synonyme d’une volte-face inopinée du marché automobile et de l’industrie du pays. Avant même de connaître la capacité de production de la nouvelle usine FIAT, le ciel s’éclaircit déjà sur un dossier de l’auto longtemps resté en suspens. L’annonce du fabricant  français fera sans nul doute le bonheur du consommateur algérien, lequel aura désormais le choix entre deux constructeurs « concurrents ». Le marché algérien s’apprête ainsi à devenir le théâtre d’une compétition ouverte entre les opérateurs étrangers, certes, mais cette fois-ci, l’Algérie ne manquera pas de dicter ses lois. En effet, lors de la présentation du bilan de la politique générale du gouvernement devant le Sénat, le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane, avait souligné que l’Etat misait sur une véritable industrie de l’automobile, marquant ainsi une véritable rupture avec la politique du bricolage. « Nous sommes sur le point d’élaborer une nouvelle stratégie visant à trouver des solutions radicales au dossier de l’automobile, en vue de prendre en charge les dysfonctionnements enregistrés dans cette filière importante ayant conduit à la saignée des devises sans véritable impact sur le développement de cette filière », avait expliqué le PM, à l’APN. En d’autres termes, les conventions liées au secteur devront dorénavant répondre aux exigences de la stratégie algérienne, qu’il s’agisse du taux d’intégration, de la pièce de rechange ou de la sous-traitance. Car si Renault, tout comme FIAT, tentera de s’adapter à la situation actuelle du marché algérien et d’évoluer en fonction des différentes situations dans la phase transitoire d’une économie algérienne en pleine effervescence, cette compétitivité devra se concrétiser sur le principe de la performance.

Transfert de technologie, réduction des importations et création d’emplois
Si l’annonce faite par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, sur l’autorisation d’importer les véhicules de moins de trois ans, a sonné le glas pour le marché de l’automobile d’occasion, le constructeur automobile coréen, KIA, avait précédé cette nouvelle tendance de l’automobile, au mois de juin dernier déjà, annonçant qu’il était prêt à reprendre sa chaine de production et relancer son usine à Batna. Un retour en grande pompe d’un marché à l’agonie durant presque trois ans, certes, mais qui laisse place à plusieurs interrogations, notamment au sein de l’Etat algérien, et sur un point essentiel, à savoir ne plus se limiter au simple montage, mais se lancer dans une véritable production industrielle. Effectivement, cette nouvelle relance du marché automobile a mis en lumière la nouvelle loi relative à l’investissement, laquelle permettra à de grands constructeurs automobiles de s’installer en Algérie, avec un taux d’intégration important.
La promesse d’une mobilité propre, sûre et abordable, faite par le patron de FIAT, Stellantis, prouve une chose, que ces opérateurs d’outre-mer sont disposés à relever le défi et faire la différence, cela afin de plaire au consommateur algérien et tenter de regagner sa confiance et celle des autorités. À ce titre, quoi de plus attrayant qu’un service innovant et un investissement intelligent, pour replacer l’Algérie dans son rôle de leader régional ? C’est ce que ces constructeurs auront à prouver, à savoir répondre à des exigences des plus fermes quant à la qualité des voitures qui seront fabriquées.

Un impact positif sur le prix des véhicules ?
La décision antérieure du gouvernement algérien d’interdire les importations de voitures neuves a entraîné une pénurie de véhicules et une flambée des prix des voitures d’occasion, au point où, depuis quelques années, on ne peut acheter du vieux qu’au prix du neuf. Mais avec l’annonce de ce nouvel écosystème et ce nouvel environnement politique et économique propice à attirer les investisseurs étrangers, les Algériens attendent impatiemment de voir si les prix des voitures en question baisseront significativement, comme certains le prétendent. En attendant, en se basant sur les besoins actuels du marché local et les perspectives d’avenir du parc automobile en Algérie, force est d’admettre que cette rude concurrence relancée entre ces marques étrangères, mènera indéniablement vers une baisse significative des prix, qu’il s’agisse des voitures neuves ou d’occasion. Ainsi, et au regard de ces derniers événements qui ont touché de près le secteur automobile, le grand souhait du consommateur, n’est autre que de voir disparaître ce marché parallèle, qui a profité à certains, au détriment du citoyen, qui trouve en ce renouveau du marché automobile, un signe salvateur et libérateur.
Hamid Si Ahmed 

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