Cinquante-trois exposants ont pris part, lundi à Béjaïa, à l’ouverture de la 8eme édition de la fête du miel et de l’apiculture de la wilaya, réunis à la surface du lac d’Ihaddadene à l’ouest de la ville, pour valoriser leur produit et célébrer le travail de la ruche, dans une ambiance festive et pédagogique.
Il y avait beaucoup de professionnels (plus de 50 ruches), des pluriactifs (une vingtaine de ruches) et des amateurs (moins de 10 ruches) ainsi que de quelques négociants en miel qui tous avaient à cœur de montrer les vertus de leur passion et l’originalité de leur produit. Du pollen, de la gelée royale, bien que chichement offerte, du pollen, du propolis et du miel, bien sur, abondant et décliné dans ses divers colleurs et variétés, des friandises à base de miel, et même du savon garnissaient leurs étals. Le public, soumis d’emblée aux arômes et parfums, y est invité à trainer le pied, a se laisser emporter et surtout tenter à mettre la main à la poche pour les acquérir, malgré les coûts plutôt relevés affichés. Le kilogramme de miel étant cédé à titre illustratif à 5.000 dinars en moyenne, soit un surcout de près de 1.000 dinars comparativement à l’édition passée. Et paradoxalement, ce relèvement intervient à un moment où la récolte dans la wilaya s’est relativement améliorée en passant de 180.000 kg en 2017 à 205.000 kg en 2018. Une production, du reste, qui aurait pu aller au-delà de ce pallier, sans le concours pernicieux des incendies de forêts et des effets de certaines maladies de l’abeille, notamment le parasite de la varroa, qui, combiné sont venus à bout de 1300 ruches, selon la direction des services agricoles. Pour le wali de Béjaïa, ce renchérissement est dû à la cherté imposée par les produits d’importation de même nature, et ce, outre les effets naturels et les conditions de travail dans certaines régions montagneuses. Pour le président de l’association des apiculteurs de la wilaya, M.Bouzidi, la récolte de cette année est de bonne augure et laisse présager une amélioration sensible de la production les saisons à venir et donc une réduction des prix. Et pour cause, il y’a d’une part l’engouement des paysans pour cette filière et d’autre part, la reprise, remarquée de certains bassins mellifères en déclin, situés en plaines, notamment sur le littoral ou dans la région d’El-ksour et Amour. A cela s’ajoute, une dynamique de croissance évidente de nouvelles régions émergeante, notamment celles situées en montagnes et aux abords des forêts, comme c’est le cas du massif de l’Akfadou, devenu un centre mellifère majeur de la wilaya explique-t-on à la DSA. Quoiqu’il en soit, la manifestation de nature essentiellement commerciale ne fait pas l’impasse sur les possibilités d’échange entre professionnels pour mettre le doigt dans «l’engrenage» et pallier aux insuffisances, notamment en terme prophylactique et des mesures à respecter, pour éviter les contaminations des essaims. Plusieurs conférences y son programmées et des experts sollicités pour prodiguer les bons conseils et les bons gestes à retenir.
