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Farid Khodja orne le silence sacral de la Basilique Notre Dame d’Afrique à Alger

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Un concert de musique andalouse a été animé dimanche soir à Alger par le chanteur Farid Khodja dans une ambiance solennelle où la pureté des sonorités de la musique classique algérienne a orné pour la première fois, le silence sacral d’un lieu de culte religieux.

Durant une heure de temps, Farid Khodja et son orchestre, sublimant l’Amour et embellissant l’atmosphère solennelle de la Basilique Notre Dame d’Afrique, ont gratifié le public venu en nombre d’un florilège de pièces du terroir algérien dans leurs variétés modales et leurs richesses mélodiques et rythmiques. L’orchestration, au ton relevé des instruments à cordes caractérisant les sonorités andalouses, donnée par : deux violonistes, dont le chef d’orchestre El Hadi Boukoura, un luthiste, un flutiste (au Nay), un pianiste, un musicien au qanun, un banjoïste et deux percussionnistes (à la derbouka et au tar) a soutenu Farid Khodja au R’beb et au commandes d’un programme prolifique. Deux Inqilebs dans le mode Mezmoum Dakhaltou Er’Riadh et Dja Aka El Gheiyth, Derdj Li Allahi Ma Asâaba Er’Rahil, Zennouba dans le mode Zidène (interprété dans le genre Moghrabi), Nar Hwakoum Lahhab dans la tonalité Sehli, Enness Rahoum Tahmouni, Selli Houmoumek et Chems El achiya dans le mode Qorb El Maya, ont constitué l’essentiel du programme présenté. Ecrits par les plus grands poètes du patrimoine andalou, les textes des pièces figurant au programme évoquent entre autres, la convivialité, l’amour, l’adoration de Dieu, la nature et la pureté de l’âme alternant lyrisme romantique et soufisme. L’espace imposant des lieux à l’acoustique naturelle servant de grande caisse de résonance a permis au ténor de promener sa voix limpide dans le calme et la sérénité du moment, emportant l’assistance dans un voyage onirique inédit au fond de soi.
Dans des mouvements variés alliant lenteur et vivacité, les différentes pièces exécutées ont brillé de douceur et de pureté, donnant un sentiment de plénitude aux mélomanes qui savouraient intérieurement chaque moment du récital dans l’allégresse et la volupté. Le public plongé dans un silence religieux a pu apprécier chacune des pièces proposées s’abstenant de multiplier les déplacements, respectant ainsi la solennité du moment et du lieu. « Quelle belle expérience, voir la musique andalouse s’inviter dans un lieu de culte religieux ne pouvait donner lieu qu’à un bel échange culturel ! », s’est exclamée une dame à l’issue du récital. Le récital andalou de Farid Khodja entre dans le cadre d’un programme régulier initié par la Basilique Notre Dame d’Afrique dans le but de « renforcer les échanges inter culturels et religieux », a expliqué le Recteur de la Basilique Notre Dame d’Afrique Marcello Aldo Giannasi. Inconditionnel de la musique andalouse, Farid Khodja fut bercé dès son jeune âge par les sons voluptueux du R’bâb de son oncle Mohamed Khodja dit Dziri.
En 1975, il est inscrit à l’école Nedjma après avoir longtemps fréquenté l’Association blidéénne El Widadia et continue son apprentissage de la musique et sa maîtrise de l’instrument en intégrant l’Association El Andaloussia à Alger. Sa rencontre avec les maîtres, le regretté Mustapha Boutriche, Mohamed Khaznadji, Nourredine Saoudi et Mustapha Benguergoura qu’il retrouve à nouveau à l’Association El Widadia parfait son éducation musicale et sa connaissance des Noubates. En 1996, il enregistre 3 CD : Noubet Mezmoum, un florilège de chants Hawzi et noubet Rasd Eddil. Farid Khodja se produira le 13 juillet à Alger, à la salle El Mouggar.

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