Alors que la deuxième année de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » commence, l’ennemi israélien a intensifié sa campagne d’extermination sous le silence assourdissant de la communauté internationale.
Le théâtre de ce crime, depuis cinq jours, se concentre au nord de la bande, où l’ennemi continue de commettre de nombreux massacres, causant la mort de dizaines de personnes, principalement des femmes et des enfants, dont les maisons ont été bombardées au-dessus de leur tête. Le Commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a souligné hier que les ordres d’évacuation israéliens contraignent la population à fuir, en particulier dans le camp de Jabaliya, au nord de la bande de Ghaza. Il a affirmé qu’au moins 400 000 personnes sont piégées dans le nord de Ghaza. Précisant que ces ordres d’évacuation obligent les habitants à fuir à plusieurs reprises, notamment ceux du camp de Jabaliya, tout en soulignant qu’un grand nombre de Palestiniens refusent d’abandonner leur domicile, conscients qu’il n’existe aucun endroit sûr dans la bande de Ghaza. Lazzarini a également mis en garde contre l’aggravation de la famine dans l’ensemble du territoire, due au manque d’approvisionnement en produits de première nécessité. Il a révélé que, pour la première fois depuis le début de la guerre, certains centres de l’UNRWA chargés de fournir refuge et services ont dû fermer leurs portes. Il a ajouté que la poursuite des bombardements met en péril la mise en œuvre de la deuxième phase de la campagne de vaccination contre la polio dans la bande de Ghaza. Il y a quelques jours, l’UNRWA avait déclaré qu’une année de violence intense à l’encontre de Ghaza en avait fait une «tombe pour des dizaines de milliers de Palestiniens, dont un grand nombre d’enfants ».
Réunion du Conseil de sécurité à la demande de l’Algérie et du Venezuela
Dans un contexte similaire, le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu hier soir à New York une séance d’information suivie de consultations à huis clos sur la situation humanitaire à Ghaza, dans le cadre de l’ordre du jour : « La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne ». Cette réunion, demandée par l’Algérie et le Venezuela, a permis aux membres du Conseil de recevoir les rapports de Lisa Doughton, responsable de la section financière du Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), et de Philippe Lazzarini, Commissaire général de l’UNRWA. Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU, avait déjà averti l’entité sioniste contre toute atteinte à l’UNRWA, soulignant que cette agence est « indispensable et irremplaçable ». Cet avertissement a été formulé en réponse aux menaces de l’entité sioniste d’adopter une loi visant à empêcher l’UNRWA de poursuivre ses activités dans les territoires palestiniens occupés. Guterres a précisé qu’une telle législation serait incompatible avec la Charte des Nations unies. Créée par une décision de l’Assemblée générale de l’ONU en 1949, l’UNRWA est mandatée pour fournir une assistance aux réfugiés palestiniens dans cinq régions : la Jordanie, la Syrie, le Liban, la Cisjordanie occupée et la bande de Ghaza, en attendant une solution durable à leur situation. Précédemment lors d’une réunion de haut niveau consacrée à la question palestinienne, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a dénoncé le mépris total de l’occupation coloniale israélienne envers les résolutions du Conseil de sécurité. Il a réaffirmé que la justice pour le peuple palestinien et la reconnaissance de ses droits constituent des responsabilités incontournables pour le Conseil. Attaf a également souligné que le Conseil de sécurité a une responsabilité légale, politique, morale et humaine face à cette situation. Il a condamné les crimes odieux, les violations flagrantes et les pratiques inhumaines de l’occupation sioniste, qui se poursuivent sans aucune sanction ni condamnation explicite de la part de la communauté internationale. Cette réunion de l’ONU se tient alors que l’entité sioniste continue son offensive génocidaire, lancée le 7 octobre 2023 contre la bande de Ghaza, malgré deux résolutions de l’ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat, que l’occupant sioniste n’a jamais respectées. Le bilan de cette agression, actualisé ce mercredi, s’élève à 42 010 martyrs et 97 720 blessés, principalement des femmes et des enfants, selon les autorités sanitaires palestiniennes. Cette agression dévastatrice a également provoqué des destructions massives d’infrastructures et a engendré une crise humanitaire sans précédent dans l’enclave.
La Résistance repousse l’offensive des forces d’occupation à Jénine
La résistance palestinienne a réussi à faire face à l’intrusion des forces d’occupation dans la ville de Jénine, en Cisjordanie occupée, avec un martyr signalé à Aqaba, au nord de Tubas, au sud-est de Jénine. Les combattants de la résistance ont affirmé, ce mercredi, qu’ils avaient repoussé les troupes israéliennes et leurs véhicules militaires qui avaient envahi Jénine, en leur tirant de violentes rafales de balles, infligeant des blessures confirmées aux envahisseurs.
Simultanément, des affrontements intenses ont eu lieu entre la résistance et les forces d’occupation dans les localités de Silat al-Dhahr et Jaba, au sud de Jénine, utilisant des armes à feu et des explosifs. À Aqaba, au nord de Tubas, des forces spéciales israéliennes se sont infiltrées et ont encerclé une maison, renforçant leur présence militaire dans la localité. Selon des sources du Croissant-Rouge, leurs équipes ont été informées d’un blessé à l’intérieur de la maison assiégée, mais les forces d’occupation ont retenu le jeune blessé, âgé de 37 ans, pour l’arrêter avant de quitter les lieux, confirmant plus tard son martyre. Le martyr a été identifié comme étant Abdul Raouf Rajeh Hamid al-Masri. Par ailleurs, les forces d’occupation israéliennes ont arrêté, hier, sept citoyens à El khalil.
De plus, les autorités israéliennes ont fermé, le sanctuaire d’Ibrahim à El khalil aux fidèles musulmans jusqu’au samedi suivant. Le directeur du sanctuaire et président de son administration, Moataz Abu Senninah, a déclaré aux médias palestiniens que « les autorités israéliennes ont fermé le sanctuaire d’Ibrahim aux musulmans pour permettre aux colons de célébrer l’une de leurs fêtes », soulignant que « la fermeture implique également la fermeture des portes principales du sanctuaire et l’interdiction de tous les employés des wakfs de rester à l’intérieur ».
L’armée israélienne a intensifié son siège sur le nord de la bande de Ghaza de tous côtés, l’isolant de la ville de Ghaza, en intensifiant les bombardements aériens et l’artillerie, ainsi qu’en démolissant les maisons des citoyens, et cela lors de la quatrième journée de son incursion terrestre. L’armée israélienne a imposé un blocus strict sur Jabaliya et les localités de Beït Hanoun et Beït Lahia, tirant sur quiconque ose bouger, tout en bombardant des maisons, des rues et des installations. Au cours du 369ème jour consécutif, les forces d’occupation ont poursuivi leur incursion à Jabaliya et Beït Lahia, tout en maintenant le siège du camp de Jabaliya et en lançant des dizaines de frappes aériennes et de bombardements d’artillerie.
Des sources ont rapporté le martyre de 3 personnes et 25 blessés, dont des enfants, suite aux frappes de l’occupation sur l’école al-Rafai à Jabaliya, au nord de la bande de Ghaza. L’occupation israélienne a commis trois massacres contre des familles dans la bande de Ghaza, résultant en 45 martyrs et 130 blessés au cours des dernières 24 heures. À cet égard, le ministère de la Santé a annoncé que le bilan de l’agression israélienne a atteint 42 010 martyrs et 79 720 blessés depuis le 7 octobre dernier. Les équipes de défense civile ont récupéré deux martyrs suite à des frappes israéliennes visant des citoyens en face de l’école al-Fakhoura à Jabaliya, qui ont été transférés à l’hôpital Kamal Adwan. Des martyrs ont également été récupérés et d’autres blessés ce matin lors de l’attaque de l’occupation sur une maison derrière le siège de la défense civile, à l’ouest du camp de Jabaliya, au nord de la bande de Ghaza.
De plus, les frappes israéliennes ont continué autour de l’hôpital Kamal Adwan au nord de la bande, tandis que des sources locales ont signalé la présence de corps de dizaines de martyrs dans les rues du camp de Jabaliya, en raison de l’intensification des bombardements d’artillerie et des tirs dans plusieurs régions, dont le voisinage de la rue al-Sikka dans le quartier de al-Zeitoun, au sud-est de Ghaza.
M. Seghilani