S’il accède à la Maison-Blanche, le milliardaire craint de ne pas s’entendre avec le Premier ministre britannique à la suite des déclarations de ce dernier. Quasiment certain d’être désigné candidat des républicains pour la présidentielle de novembre, Donald Trump se projette sur l’après. S’il est élu, il craint de ne pas avoir « une très bonne relation » avec David Cameron, le Premier ministre de la Grande-Bretagne, fidèle allié des États-Unis. « Il semblerait que nous n’aurons pas une très bonne relation. Qui sait ? J’espère que j’aurai une bonne relation avec lui, mais il ne fait rien pour régler le problème de son côté », a déclaré le milliardaire américain dans un entretien télévisé à ITV.Donald Trump faisait référence aux propos tenus par David Cameron sur sa proposition d’interdire temporairement le territoire américain aux musulmans, un moyen, selon lui, de lutter contre le terrorisme islamiste après les attentats de Paris et une fusillade sanglante en Californie. David Cameron avait qualifié cette proposition de « clivante, stupide et fausse », et a refusé récemment de revenir sur ses propos ou de présenter des excuses. « Je ne suis pas stupide, OK, je peux vous le dire, là, tout de suite, c’est tout le contraire », a dit Donald Trump en se défendant également de semer la division. « Je suis un rassembleur, contrairement à notre président (Barack Obama). »
Trump se souviendra des propos du nouveau maire de Londres
Trump a également répondu au nouveau maire de Londres Sadiq Khan, lequel avait qualifié d’« ignorante » sa vision de l’islam. « Quand il a gagné, je lui ai adressé tous mes voeux. C’est un musulman, je considère que c’est ignorant de sa part de dire ça », a rétorqué Donald Trump. « Je pense qu’il s’agit de déclarations très impolies et, franchement, dites-lui que je me souviendrai de ces propos. Ce sont des propos très désagréables », a-t-il ajouté, assurant néanmoins ne pas être en « guerre » contre Sadiq Khan, premier édile musulman d’une grande capitale occidentale. « Maintenant, il ne m’intéresse pas. (…) voyons comment il s’en sort, voyons si c’est un bon maire. » Peu après la diffusion de l’interview, un porte-parole de Sadiq Khan a réagi à la réaction de M. Trump, estimant que les remarques du candidat républicain faisaient « le jeu des extrémistes » et rendaient les États-Unis, comme le Royaume-Uni, « moins sûrs ».
Au-delà de Khan et de Cameron, les déclarations de Donald Trump avaient été très décriées au Royaume-Uni et avaient suscité un débat au Parlement lors duquel le milliardaire avait été qualifié d’« imbécile et vénéneux » par des députés.