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ESSAIS NUCLÉAIRES FRANÇAIS À REGGANE : Louh interpellé sur le sort des 150 «cobayes» algériens

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Maître Fatima Zohra Benbraham a interpellé, hier, par un appel au ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, afin de  procéder à «l’identification des 150 prisonniers algériens utilisés comme cobayes humains-vivants, lors des essais nucléaires français en Algérie» a-t-elle précisé.

Pour l’invitée du Forum d’El-Moudjahid, il est important, souligne Maître Benbraham «d’identifier et de reconnaître leurs identités» et pour y parvenir, elle lance son appel en déclarant «je demande au ministre, Tayeb Louh, de nous aider et de nous permettre d’accéder aux archives» et, aussi, a-t-elle ajouté «de nous renseigner sur ces 150 prisonniers de l’établissement pénitentiaire et du camp de concentration de Sidi Bel-Abbès disparus et morts après les essais nucléaires», effectués par l’armée française, sans manquer de rappeler que notre pays «ne possède aucune information à leur sujet, notamment sur leur disparition» et ce «jusqu’à présent» a-t-elle précisé. Et de poursuivre, en ajoutant de plus amples informations, sur ces prisonniers algériens, du temps de la colonisation française, en Algérie, en indiquant, les autorités françaises ont procédé à «la sortie des prisonniers, alors qu’ils étaient condamnés à mort» en précisant qu’il ne s’agissait pas «d’une libération de ces détenus algériens». Maître Benbraham a effectué des recherches «approfondies» pour pouvoir réussir à identifier les détenus algériens en question, déclarant «d’ailleurs j’ai fait des recoupements d’informations recueillies auprès des témoins de l’époque et je tiens à affirmer qu’il y a eu 150 prisonniers algériens utilisés comme cobayes humains, par l’armée française»

L’indemnisation des victimes, un sérieux problème !
Évoquant les conséquences des essais nucléaires menés par la France coloniale dans la zone de Hamouda à Reggane dans la wilaya d’Adrar, dont notamment la radioactivité qui n’a épargné ni les habitants de la région, ni la flore et les animaux, l’interlocutrice a rappelé, dans ce contexte, que «ces radioactivités ont eu de graves conséquences et séquelles sur la santé des algériens et leur environnement». À cette occasion, l’invitée du Forum a affirmé, au sujet de la décontamination du site, que celle-ci «n’a pas a été menée, jusqu’à présent» a précisé Maître Benbraham et que le problème de l’indemnisation des victimes, a-t-elle poursuivi «des essais nucléaires reste un sérieux problème». Sans manquer de déplorer cette situation. Poursuivant son intervention, Maître Benbraham a rappelé que concernant les essais nucléaires de la France coloniale effectués en Polynésie, «la France a reconnu que toute la zone de Polynésie a été contaminée» ce qui engage, juridiquement et politiquement l’État français à assumer ses responsabilités, quant aux conséquences induites par les essais nucléaires en Polynésie. Intervenant à cette rencontre, le membre fondateur de l’association, «13 Février» Bounâama a affirmé que sur le plan de la santé des habitants des régions du sud du pays, ayant été le théâtre des essais nucléaires de la France, «cette catastrophe et ce crime continuent de provoquer, au fil des générations, des ravages», citant l’apparition de nouvelles pathologies, dont des cancers, notamment la leucémie. Saisissant cette opportunité, le même intervenant a exprimé la demande de voir réaliser un hôpital, dans cette région, en vue de répondre aux attentes et besoins des habitants, notamment pour la prise en charge des malades cancéreux.
Mehdi Isikioune

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