L’erreur dans le nouveau livre de géographie de première année moyenne, ayant été derrière une grande vague d’indignation au sein de l’opinion publique, a poussé le directeur de l’Entreprise nationale des arts graphiques, Hamidou Messaoud, de présenter publiquement ses excuses. «L’erreur est technique, et il ne s’agit nullement d’un complot», a-t-il déclaré.
L’Enag ayant été chargée de la confection de 11 livres de deuxième génération destinés aux classes de première année moyenne assume son entière responsabilité et reconnaît sa faute. «Le remplacement de l’État de Palestine par Israël dans le livre de géographie est une erreur technique involontaire», a en effet déclaré, hier, Hamidou Messaoud lors d’une conférence de presse des concepteurs du manuel scolaire au siège du ministère de l’Éducation nationale à Alger.
«Nous nous excusons au nom de tous ceux ayant participé à la conception de ce livre», avait-il ajouté ne manquant pas l’occasion d’assurer qu’il ne s’agissait nullement d’un complot. Messaoud a rappelé à ce titre le dévouement total de l’Algérie à la Question palestinienne, rappelant que l’Enag avait participé auparavant à la confection de milliers de cahiers au profit de jeunes enfants palestiniens. Cette affaire, qui est aux yeux de l’opinion publique «un scandale», avait été l’occasion, faut-il le rappeler, pour certaines parties de l’instrumentaliser à des fins politiques dans le seul but de déstabiliser le secteur. Le ministère de l’Éducation nationale de son côté n’est pas resté indifférent puisqu’une enquête a toute suite été ouverte, et le livre retiré des écoles pour être rectifier, mais pour clarifier les choses une bonne fois pour toute le ministère a réuni les différentes entreprises chargées de la confection des livres scolaires, à savoir l’INRE, l’Enag et l’ONPS pour s’expliquer directement face à la presse. Pour ce qui est de certaines fausses informations parues dans des livres parascolaires comme ce qui est le cas dans le livre «Atlas» de l’édition «El-Houma» et dans lequel la population algérienne a fait état d’un découpage ethnique, là encore le ministère de l’Éducation a tenu à clarifier les choses. Selon Nedjadi Messeguem, inspecteur général au ministère, la tutelle n’a aucune responsabilité de ce que peut contenir ces livres qui ne passent par aucun contrôle. Il a fait savoir, dans ce cadre, qu’un décret sera prochainement établi pour l’organisation du marché des livres parascolaires qui connaît, reconnaît-il, une grande anarchie. Pour Messeguem, le ministère est seulement responsable des erreurs parues dans les livres scolaires et «tout ce qui a été collé sur le dos du ministère de l’Éducation rentre dans le cadre d’un harcèlement permanent auquel le département de Benghebrit fait face avec sagesse».
Par ailleurs, Nedjadi Messeguem a indiqué qu’une plainte avait été déposée contre une Fédération de parents d’élèves ayant saisi l’occasion pour tromper les parents en les incitant à boycotter les bancs de l’école, et empêcher les enfants d’y aller. «La tutelle ne restera pas les bras croisés, et fera de son possible pour empêcher que des mineurs soient privés d’école», a-t-il affirmé.
Ania Nait Chalal