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ÉPUISEMENT DES STOCKS DES MÉDICAMENTS DE SOINS : Crise sanitaire imminente à Ghaza 

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Le ministère palestinien de la Santé à Ghaza a exprimé, hier, sa profonde inquiétude face à la situation critique découlant de l’épuisement des médicaments de soins primaires dans le territoire assiégé. 

Dans une déclaration alarmante, le directeur général des soins primaires, Ahed Samour, a souligné les conséquences graves que ce manque pourrait avoir sur les patients, notamment les enfants et les personnes âgées. Il a exhorté à exercer une pression internationale sur Israël pour permettre l’entrée des médicaments et des vaccins indispensables. Selon Samour, de nombreux médicaments essentiels pour les patients nécessitant des soins primaires sont désormais introuvables, tandis que d’autres approchent de l’épuisement total. Cette pénurie, amplifiée par le blocus israélien, prive les habitants de Ghaza de médicaments et d’équipements médicaux vitaux. La situation est particulièrement critique pour les catégories vulnérables, notamment les enfants et les personnes âgées. La poursuite du blocus israélien et l’épuisement des ressources médicales font craindre une recrudescence d’épidémies et de maladies parmi les populations les plus fragiles. Samour a également pointé du doigt les déplacements forcés de Palestiniens, qui ont exacerbé la pression sur les rares centres de soins encore fonctionnels, déjà débordés par l’afflux massif de déplacés. Le ministère a lancé un appel urgent à la communauté internationale, demandant des actions immédiates pour contraindre Israël à lever le blocus, instauré depuis le 2 mars. L’accès à l’aide humanitaire, y compris les médicaments et vaccins pour enfants, reste entravé. Samour a particulièrement exhorté l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à intensifier ses efforts pour acheminer les ressources médicales nécessaires. Depuis le début de l’agression israélienne le 7 octobre 2023, 32 des 50 centres de soins primaires de Ghaza ont été détruits. Ce bilan tragique limite encore davantage la capacité des autorités à fournir des services de santé à la population. Le ministère de la Santé rapporte que les attaques israéliennes depuis la reprise des hostilités le 18 mars ont causé la mort de 730 Palestiniens et fait 1367 blessés, dont une majorité d’enfants et de femmes. Les habitants de Ghaza, plongés dans l’angoisse permanente, subissent non seulement les bombardements mais aussi la peur constante de nouvelles attaques. Les déplacements forcés se poursuivent, ajoutant au traumatisme collectif des populations qui vivent sous les menaces des forces israéliennes. Face à cette violence continue, la vie quotidienne à Ghaza est paralysée. Les habitants hésitent à quitter leurs maisons, même pour des besoins essentiels. Les mosquées, partiellement rouvertes au début du mois de Ramadan, sont à nouveau désertées en raison des frappes incessantes. Des milliers de familles déplacées s’entassent dans des abris de fortune, où elles manquent de tout, des aliments à l’eau potable. Le chaos règne également dans les rues de Ghaza, où les habitants fuient les zones bombardées avec pour seul bagage leurs effets personnels les plus essentiels. Dans les zones ciblées, les témoignages de peur et de désespoir abondent. Les habitants de Ghaza expriment leur angoisse face à un avenir incertain, ne voyant aucun répit à l’horizon. Pendant ce temps, l’armée israélienne poursuit ses attaques meurtrières, ciblant indistinctement des civils, des habitations et des infrastructures. Parmi les victimes récentes figure Jaber Ammar, un ancien prisonnier et militant libéré dans le cadre d’un échange en 1983, décédé sous les frappes israéliennes. Alors que les perspectives de cessez-le-feu semblent s’éloigner, les appels à une action internationale immédiate pour mettre fin à cette catastrophe humanitaire se multiplient, sans réponse concrète. Les habitants de Ghaza, épuisés par des mois de guerre et de blocus, restent suspendus entre la survie et l’espoir fragile d’une fin à leurs souffrances.

M. Seghilani

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