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En prévision de la réunion officielle de l’OPEP, en juin, à Vienne : Conclave des membres du Cartel, à Jeddah, hier

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Les représentants de l’Opep et leurs dix partenaires, dont la Russie, dans l’accord de réduction du niveau de la production de l’or noir se sont retrouvés, hier, à Jeddah, Arabie saoudite, en vue de faire le point sur le suivi de leur accord, en prévision de leur réunion officielle, prévu en juin, à Vienne, en Autriche.
En vigueur depuis, janvier 2017 et valable jusqu’à la fin de l’année en cours, une réunion du Cartel s’est tenue, hier, à Jeddah, au lendemain de la publication, mercredi, par l’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA) de son rapport outre les craintes de la montée de l’escalade, dans la région du Moyen Orient, après l’agression militaire tripartite États -Unis-Royaume Uni- France contre la république syrienne. Une attaque militaire tripartite qui a propulsé, faut-il le noter, le prix du baril du pétrole, enregistrant une nette hausse, entre samedi et lundi derniers, en réaction des inquiétudes pour les marchés du pétrole, craignant de voir les relations se dégradées davantage, après l’agression militaire contre la Syrie, entre les deux plus grands producteurs mondiaux, la Russie et les États-Unis, faisant réagir le prix de l’or noir, en enregistrant un pic, lundi dernier, avant un léger recul, le lendemain, voyant le risque de l’escalade s’atténué. Le prix du panier de référence du brut de l’OPEP, s’est établi mardi denier, à 68,36 dollars le baril, marquant un léger recul, après avoir atteint la barre des 68,41 $ la veille, selon l’OPEP, sur son site web. S’adressant à la presse, peu avant le début du conclave du cartel, le ministre saoudien de l’Énergie, Khaled al-Faleh, leur a indiqué, que «je n’ai constaté aucun impact sur la demande avec les prix actuels» avant de rappeler que «dans le passé, nous avons connu des prix beaucoup plus élevés, soit deux fois plus qu’aujourd’hui», a-t-il précisé. Selon le ministre saoudien de l’énergie «l’intensité énergétique a baissé de façon importante (…)» et d’ajouter : «ce qui me fait dire que le marché a la capacité d’absorber des prix plus élevés » et de rappeler que « nous n’avons jamais d’objectif de cours (…)et les prix sont déterminés par le marché», a-t-il déclaré, avant d’affirmer, que «la volatilité ‘’des prix’’ : ndlr» est notre ennemi» et à son homologue Émirati, Souheil al-Mazrouei, d’affirmer, à son tour dans ses déclarations : que «notre objectif est la stabilité du marché». Le rééquilibrage de l’offre et la demande sur le marché pétrolier mondial demeurant toujours menacé par une offre plus abondante, en particulier de la part des États-Unis. Les réunis à Jeddah, hier, ont procédé à l’évaluation du respect des quotas de production, conformément à l’accord que les signataires de l’Accord, ont paraphé, en 2016, sans manquer à cette occasion, de discuter et d’échanger les avis sur leur coopération, dans ce cadre, sur le long terme, en prévision de l’arrivée, à terme de leur Accord, fin 2018. Encouragés par les résultats obtenus par l’Accord pétrolier en question, lequel a rétabli l’équilibre sur le marché du brut, en contribuant à un rebond des prix du baril de l’or noir, qui a atteint le seuil de moins de 30 dollars le baril, début 2016, à plus de 70 dollars, ces derniers jours. Le secrétaire général de l’Opep, Mohammed Barkindo, a évoqué, lundi dernier, à partir du Koweit, une nouvelle alliance en vue entre producteurs comme un «nouveau chapitre» dans l’histoire de l’industrie pétrolière, indiquant, que dans les prochains mois les producteurs chercheront à, a-t-il dit, «institutionnaliser ce cadre à long terme», avec, a ajouté ce responsable, «une participation large et inclusive». Avant lui, la question a été abordée, un mois auparavant par Souheil al-Mazrouei, ministre émirati de l’Énergie, déclarant qu’un « projet de charte» pour la nouvelle alliance serait élaboré d’ici la fin de 2018, date de l’expiration de l’accord actuel sur la réduction du niveau de production de l’or noir. La veille de la réunion de Jeddah, le pétrole a atteint la barre de 74,60 dollars le baril de Brent, enregistrant ainsi, son plus haut prix, depuis novembre 2014 et des 27 dollars atteints début 2016. Dans son rapport mensuel, l’OPEP a revu en hausse la production pétrolière, quelle estime à 0,08 million de barils par jour (mb/j), de la production non-Opep l’année en cours, pour atteindre, a indiqué le cartel , mercredi dans son rapport, les 59,61 mbj, soit une croissance de 1,71 mbj sur un an. Soulignant à ce propos que «les principaux moteurs de la croissance en 2018 sont, les États-Unis avec, 1,50 mb/j, le Canada 0,29 mb/j, et enfin le Brésil avec 0,21 mb/j» cite l’OPEP dans son rapport mensuel, publié, deux jours, avant le conclave de Jeddah. Dans sa démarche de réduire sa production pétrolière, mars dernier, les 14 pays du Cartel ont pompé un total de 31,96 mbj, soit une diminution estimée à 201 000 barils par jour par rapport à février dernier, selon des sources secondaires de l’organisation, indique le dit rapport. Pour ce qui est de la croissance de la demande mondiale pour 2018, elle devrait, selon l’OPEP, atteindre 1,63 mb/j, une prévision relevée par rapport au mois précédent, pour atteindre une demande de 97,07 mb/j et l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a, de son côté, indiqué, hier, qu’elle maintient sa prévision de demande de pétrole pour l’année en cours, malgré les quelques facteurs d’incertitudes. Il sera question selon l’AIE de la poursuite du rééquilibrage du marché, et l’organisme s’attend à ce que la demande mondiale de pétrole progresse de 1,5mb/J pour cette année, sans manquer de relever que , les tensions commerciales en cours entre les États-Unis et la Chine représentent un «risque» pour les prévisions avancées par l’agence. Par ailleurs, il est à noter que le cartel et ses partenaires signataires de l’Accord continuent à s’inquiéter du niveau de la production pétrolière américaine outre de la poursuite de cette tendance, l’année prochaine et selon le rapport hebdomadaire de l’Agence américaine, AIE, publié mercredi dernier, les États-Unis ont extrait en moyenne 10,54 mbj contre 10,53 millions la semaine précédente.
Karima Bennour

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