Le secteur de l’Éducation ne cesse d’être secoué par des problèmes et des questions soulevées, ici et là, alors que le niveau d’enseignement continue sa descente vers la médiocrité, de plus en plus, au regard du classement qu’occupe l’école et voire même nos universités, non pas dans les rapports internationaux seulement, mais via les annonces et les déclarations des acteurs directs dans ce secteur, qu’ils soient au niveau de la tutelle ou ceux et celles en contact direct avec les élèves.
Nos élèves, dans les différents paliers, écoliers et lycéens peinent à suivre leur cursus éducatif, loin des tensions qui surgissent, au fur et à mesure, dans ce secteur entre les syndicats et la tutelle, qui n’ont pas été et ne seront pas sans impact, sur leurs résultats scolaires outre les carences qui ne sont pas moindres, concernant la maîtrise et l’application, dans l’écrit, le calcul, l’expression (orale ou écrite), et même l’acquisition d’une culture générale. Résultats constatés, tout au long de ce parcours, par la famille de l’éducation, les parents et après eux, la famille pédagogique universitaire qui, après l’obtention du bac, combien sont les professeurs d’universités qui ont fait état du faible niveau de l’étudiant, dans l’écrit et les difficultés dans l’assimilation des cours dispensés, dans nos universités qui, a leurs tour, peinent à enregistrer de bons résultats. Ni les cours des classes, ni ceux dispensés dans le cadre du phénomène des cours privés, qui a pris de l’ampleur, de plus en plus, ces dix dernières années, n’ont été pour renverser cette tendance inquiétante et encore moins les réformes engagées, depuis des décennies, alors que nos écoles et nos universités ont réussi, par le passé, d’accomplir leurs missions respectives, ils sont nombreux, à travers le pays, à être des compétences, des lumières, des experts et des spécialistes de renom, dans diverses spécialités. Qu’il s’agisse de l’agronome, médecin, comptable, informaticien, journaliste, avocat, enseignant, infirmier, chirurgien, juriste, entrepreneur, haut cadre de l’État, dramaturge, gérant, professeur-universitaire et autres. de nos jours, nous avons de la peine à offrir à la société et au pays, autant de compétences, notamment en nombre. Face à cet épineux problème, dont le traitement est impératif, pour consolider l’avenir de la Nation, dans un monde en mutations et en mouvement accéléré, il faut qu’on s’interroge : que cherche-t-on derrière les faux débats qui secouent le secteur de l’éducation et à travers lui la société, et à qui profite le débat d’arrière-garde, alors que l’école peine à accomplir ses missions ? Alors que l’école algérienne doit repenser ses modes d’apprentissage, d’évaluation et de fonctionnement, car le constat, dont notamment ce qui a été précité, est sans appel. ne dit-on pas que sans éducation, savoir et connaissance, il ne peut y avoir de participation consciente et responsable à la gouvernance des sociétés de demain ? doit-t-on continuer à mettre en avant, devons-nous écrire les mathématiques de droite vers la gauche, ou de rentrer en classe, par le pied droit, ou demander l’autorisation, à l’enseignant, pour sortir, non pas pour une urgence à l’infirmerie, mais pour accomplir la prière, alors que demander le savoir et faire son travail d’enseignant, est un acte de foi, « (El-Amal, Ibada : NDLR) et l’ignorance n’est-elle pas l’ennemi de tout être et à laquelle le musulman
n’ échappe pas ? Le temps de l’éclosion des compétences et des talents semble s’être arrêté, en l’absence d’une dynamique d’ensemble, en faveur d’un système éducatif très performant, car nombreux sont ceux qui se soucient de la place qu’occupe la religion dans la vie des algériens et des algériennes, et depuis dans nos écoles, alors que celle-ci a et façonne l’être algérien, car étant une des composantes de sa personnalité, son histoire, sa culture, son identité, depuis que l’Islam a frôlé la terre d’Algérie. La mission et le rôle, des établissements scolaires, devraient se hisser à la hauteur des défis qui se posent à nous, aujourd’hui et demain. L’élève doit apprendre à lire, écrire, calculer et acquérir les bases pour communiquer et participer, en comptant sur la vivacité de son esprit et ses capacités de créativité, qui se sont développées, grâce à un enseignement et un environnement, à l’abri de débat idéologique et de l’islam politique. Nul n’ignore, y compris ceux et celles qui se manifestent, en se considérant «les gardiens de l’Islam» alors que nos parents, arrières-parents, et arrières grands-parents ont bien vécu leur islamité, profondément et simplement. Les pédagogues, les experts de l’éducation, et même les hommes de religion éclairés ne cessent de souligner que le système scolaire consiste avant tout à donner à chaque élève la possibilité d’apprendre la lettre et le chiffre, et les valeurs humaines, en vue de pouvoir effectuer une ascension sociale et de contribuer à l’intérêt général une fois rentré dans la vie professionnelle et dans la vie d’une Nation, pour que celle-ci ait sa place, dans ce monde qui n’offre pas de cadeaux à ceux qui veulent demeurer en marge du savoir et des valeurs humaines et universelles, telles comme nous l’enseigne l’histoire de la civilisation musulmane.
Karima Bennour