Au moment où l’Etat est entrain de faire le «forcing» pour trouver des alternatives aux hydrocarbures, surtout pour dynamiser l’économie nationale, le commerce extérieur demeure une option intéressante parmi d’autres afin de contribuer à renflouer les caisses du gouvernement.
Lors de sa rencontre avec le club exportateur des produits agricoles à Alger, le ministre du Commerce, Said Djellab a indiqué qu’« un plan d’action visant à développer les exportations des produits agricoles algériens sera soumis au gouvernement en septembre prochain.» Tout en souhaitant que « d’ici trois ans, l’Algérie atteigne l’objectif de 1 milliard de dollars dans le cadre du commerce extérieur et via la nouvelle stratégie nationale de l’exportation.»
Changer les habitudes et repenser la notion de croissance économique est facile à dire, mais très difficile à mettre en œuvre, et pour enregistrer des résultats probants, il faut se retrousser les manches car l’exportation n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière et beaucoup de travail reste à faire. Selon le ministre, un groupe de travail intersectoriel numéro quatre chargé de la formulation des procédures de promotion de l’exportation des produits agricoles, installé au terme des assises nationales de l’agriculture tenues en avril dernier et du conseil de gouvernement mai dernier, s’emploie actuellement à l’élaboration d’un plan d’action qui sera soumis au gouvernement avant fin septembre 2018.
S’agissant des objectifs du groupe de travail qui a tenu à ce jour cinq réunions, le ministre a rappelé la composition de groupes chargés notamment de la restructuration du fonds de la promotion de l’exportation, la mise en place d’une prime à l’export, l’élaboration d’une cartographie de produits agricoles et un tableau de production qui sera enrichi par le programme d’investissement agricole en vigueur, en sus du renforcement du volet logistique.
Par ailleurs, le ministre a souligné que : «les groupes s’emploient à l’examen des voies et moyens à même de renforcer l’accompagnement lors des foires et salons à l’étranger avec l’installation de la commission nationale de la réactivation des programmes de manifestations économiques internationales ainsi que l’élaboration du cadre règlementaire pour l’octroi des autorisations aux exportateurs de produits agricoles, outre le développement du guide pratique de l’exportateur de produits agricoles qui est en cours de réalisation.» Ajoutant : «ces groupes s’attèlent également au lancement d’une plateforme numérique comportant les procédures et résolutions régissant l’exportation de produits agricoles et faciliter davantage les opérations de change lors de l’exportation », tout en renforçant les capacités nationales en matière de laboratoires d’analyses de ces produits.
Avant de poursuivre : « toutes les conditions seront réunies pour le lancement de l’exportation de produits agricoles locaux vers les marchés étrangers », a-t-il rassuré, faisant savoir que le gouvernement œuvre à la création d’un réseau de laboratoires pour faciliter l’accréditation et la collaboration avec le ministère des Affaires étrangères afin d’accompagner les responsables de l’exportation au niveau du pays hôte.
Mohamed Wali