Comme il fallait s’y attendre, la revue de l’Armée nationale populaire a consacré sa livraison qui couvre le mois de novembre au 71e anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 54. Une « Source d’inspiration et de fierté », plante El-Djeïch en première ouverture. Dans son éditorial, ce numéro explore les vertus de ce qu’il qualifie à juste titre de « l’une des plus grandes révolutions libératrices ». Mis sous le titre fort évocateur : « Notre unité, source de notre force », l’éditorial nous invite à l’unité des rangs. Il est ainsi clair que sans l’unité, aucun peuple ne peut aller loin dans ses aspirations. De surcroit lorsqu’il s’agit de braver l’une des plus redoutables puissances militaires à cette époque. Sans le militantisme d’élite au sein des différentes factions faisant le cours du Mouvement national, il n’y aurait pas eu une prise de conscience populaire qui allait déconstruire le narratif de « l’Algérie français » dont les promoteurs ventaient les « bienfaits » de la colonisation. Sans cette même unité du peuple algérien, les réunions du « Groupe des 22 » et du « Groupe des six » n’auraient peut-être pas eu lieu. Par conséquent, il n’y aurait personne pour allumer la première mèche de la Guerre d’indépendance. C’est à cet exercice de pédagogie de l’histoire auquel s’est livré El-Djeïch pour dire combien l’unité (le mot revient au moins cinq fois dans le texte) est salutaire. C’est le secret qui a permis au peuple algérien de mettre fin à la colonisation de peuplement française qui lui permettra, aujourd’hui, de relever les défis de l’heure. Les générations de nationalistes, de patriotes et de combattants algériens qui ont libéré l’Algérie de 132 ans de colonisation française ont écrit leur propre histoire. Que celles d’aujourd’hui, notamment les jeunes algériens jaloux de construire leur pays et leurs parents qui ont vécu l’indépendance et joui de ses bienfaits, écrivent la leur. Comme l’état d’esprit général qui a animé la population durant la période qui a fait le lit de la Révolution de Novembre, les Algériennes et les Algériens aujourd’hui ne sont pas moins conscients que leurs aïeux. Tout le monde est au courant de la situation au niveau de nos frontières et des dangers qui planent sur la sécurité du pays. Tout le monde aussi est au courant des tensions géopolitiques qui font peser de sérieuses menaces sur l’unité et la stabilité du pays. Et si l’ANP insiste sur l’unité, mais aussi sur la cohésion avec le peuple algérien, c’est pour ne pas donner l’occasion aux ennemis de nous atteindre. El-Djeïch qui convoque « les valeurs et principes de nos glorieux ancêtres », comme l’a-t-on écrit dans ce texte, nous invite à méditer sur l’unité des rangs afin d’aborder la montagne de défis qui engagent l’avenir, mais aussi le présent de notre pays.
Farid Guellil






































