Le ministre des Finances, Hadji Baba Ammi, a fait le point, mercredi dernier, sur l’opération d’assainissement des créances non recouvrables par le Trésor public. Selon lui, il s’agit d’un nettoyage des bilans financiers, appliqué partout dans le monde.
Le ministre des Finances, Hadji Baba Ammi, a annoncé dimanche dernier que l’État, à travers son département, compte opérer l’effacement du total de 7000 milliards de dinars de créances non recouvrables, dont 5000 milliards appartiennent à deux banques en faillite. En effet, cette décision a fait l’objet d’une polémique au sein de l’opposition, estimant que l’État n’est pas en mesure de mettre en place un assainissement des dettes, ceci vu la situation économiquement difficile, que vit, actuellement le pays. De son côté, Hadji Baba Ammi a défendu, mercredi dernier, cette opération, en marge de l’adoption du projet de loi des finances 2017, au niveau du Conseil de la nation. Expliquant qu’en cas d’impossibilité de recouvrer les anciennes créances accumulées d’une personne ou entreprise endettée, l’État opte pour le nettoyage du bilan financier. Dans ce contexte, le premier responsable du secteur a écarté la possibilité d’ouvrir le capital des banques, à présent, indiquant que cette mesure ne figurait pas à l’ordre du jour car les conditions ne sont pas réunies pour sa mise en place actuellement. Par ailleurs, il a fait savoir que le remboursement du crédit de cinq milliards de dollars, accordé au Fonds monétaire international (FMI) par l’Algérie, est prévu pour l’an 2020.
Baba Ammi remercie les sénateurs ayant voté pour le projet de loi des finances 2017
À l’issu de l’adoption du projet de loi des finances 2017, par la majorité écrasante des membres du Conseil de la nation, le ministre des finances, Hadji Baba Ammi, a tenu à remercier les sénateurs ayant voté « oui ». Selon lui, ce projet de loi de Finances se rapporte, positivement, avec les conjonctures difficiles que vit l’économie du pays, notamment la chute progressive des cours pétroliers. Baba Ammi a ajouté que cette nouvelle loi, opérationnelle dès le début de l’an 2017 comprend une perspective d’une économie diversifiée et émergente, et ce dans les trois années à venir. En outre, il a affirmé que les prix des différents produits enregistreront une légère hausse, suite à l’application des nouvelles augmentations sur les différentes taxes, notamment la TVA avec deux points. En revanche, il a rassuré que ces hausses prévues, à partir du mois de janvier 2017 n’auront pas d’effet sur le pouvoir d’achat des moyennes et faibles classes sociales, dénonçant les hausses illégales de 15% à 20% opérées par certains commerçants. Le ministre des Finances, Hadji Baba Ammi, a évoqué la revendication de certains sénateurs pour inscrire l’impôt sur la fortune, indiquant qu’il serait judicieux de mettre au point les moyens de la recouvrer. De sa part, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a salué ce projet de loi des finances 2017, le qualifiant de jalon important dans la politique financière et économique de l’Algérie qui lui permettra de faire face aux difficultés financières conjoncturelles et aux véritables défis.
Salim Lariche