L’Algérie a perdu 4 places par rapport à 2012, en se classant à la 136e place, alors qu’elle était classée à la 132e place en 2012 dans le domaine du e-gouvernement, selon Le réseau des administrations publiques des Nations unies (UNPAN ) qui a rendu publique récemment les résultats de l’enquête de l’e-gouvernement 2014, qui établit l’indice OSI (Online Service Index) des portails institutionnels de tous les pays sur la base de plusieurs critères.
Cette information est passée malheureusement presque inaperçue, malgré que ce domaine revête une grande importance dans le développement de l’économie des pays. » L’e-gouvernement recèle un énorme potentiel pour améliorer la façon dont les gouvernements fournissent des services publics et renforcent la participation des parties prenantes dans la fonction publique », estime Wu Hongbo, sous-secrétaire général de l’ONU pour les affaires économiques et sociales. L’enquête de cette année a révélé que l’e-gouvernement entre dans une nouvelle phase alors que 193 pays membres des Nations unies utilisent les sites Web nationaux pour la première fois.
Le rapport note, cependant, de grandes disparités entre les régions et les pays de l’e-gouvernement avec les pays les plus développés. Le niveau de développement économique, social et politique d’un pays est l’un des principaux facteurs contribuant au développement du gouvernement électronique. Une réalité que l’on note lorsque l’on constate que le premier pays africain au classement, la Tunisie, se situe à la 75ème place mondiale qui a cependant gagné 28 place par rapport au précédent classement publié en 2012. L’enquête « e-government for the future we want » est renouvelée tous les deux ans auprès de 193 États par la Division de l’administration publique et la gestion du développement (DPADM) directement rattachée au Département des Nations unis pour les affaires économiques et sociales (DAES). Elle permet de dévoiler les progrès des États en matière d’utilisation des Nouvelles technologies de l’information (NTIC) en leur attribuant un indice de développement de son administration électronique (e-gouvernement). De plus, la « e-participation » mesure les possibilités technologiques offertes aux citoyens pour participer à la gouvernance publique, aux prises de décision.
Sur le continent africain (le moins avancé en la matière des cinq continents), la Tunisie, qui passe au classement mondial de la 103e en 2012 à la 75e place, se positionne en numéro un pour le « e-gouvernement ». Elle est suivie par l’Ile Maurice, l’Égypte, les Seychelles et le Maroc. En Europe, outre la France en tête, seules l’Espagne (5e) et l’Italie (14e) figurent dans le Top 20 de ce continent. Il faut noter que dans l’ensemble des éléments étudiés par l’enquête des Nations unies sur le e-gouvernement l’Algérie obtient des notes médiocres dans les volets services et infrastructures, mais reste assez bonne en matière «capital humain». De l’évolution de l’ensemble de ces paramètres, l’index de développement du e-gouvernement (EGDI) de l’Algérie pour l’année 2012 était 0,3608 contre 0,3181 en 2010. Cette légère augmentation de son EGDI n’a pas permis à l’Algérie d’améliorer son classement, mais de perdre une place (132e contre 131e un an plus tôt), ensuite 4 places en 2014. Ceci s’explique par le fait que d’autres pays on fait mieux que l’Algérie en matière d’amélioration de leur EGDI. La valeur de l’EGDI est obtenue par trois éléments : le service en ligne, les infrastructures de télécommunications et le capital humain.
Ines B.