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Drogues, la guerre et des moyens

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Certains doivent se rappeler du « zamebretto » comme substitut que consommaient les addicts à l’alcool et qui a été très vite éradiqué grâce à la participation du plus grand nombre, y compris les imams. Aujourd’hui, nous sommes en présence d’une guerre du même type. Celle des drogues. Au pluriel car il y a le cannabis que notre voisin de l’Ouest nous déverse en quantités phénoménales. Il y a aussi la cocaïne et il y a les psychotropes. Pour avoir une idée de l’ampleur atteinte par ce fléau, nous avons pris pour exemple deux bilans de l’ANP. Celui du 6 novembre dernier fait état de l’arrestation de «37narcotrafiquants, de la saisie de 12 quintaux de kif traité provenant des frontières avec le Maroc ». S’y ajoute « 2,5 Kg de cocaïne et 636.307 comprimés psychotropes saisis ». Un mois après, celui du 14 décembre suivant mentionne « 43 (autres) narcotrafiquants arrêtés et 19,36 quintaux de kif traité provenant toujours du Maroc » ont été saisis. En plus, « 50,212 kilogrammes de cocaïne et 471.858 comprimés psychotropes ont été saisis, lors de différentes opérations à travers le territoire national ». Ces deux bilans des opérations de l’ANP menées en coordination avec les différents services de sécurité, confirment que notre pays fait face à une guerre non déclarée, comme le souligne le communiqué du Conseil des ministres de dimanche dernier. Celui-ci mentionne que « le président de la République a affirmé que l’Algérie fait face à une guerre non déclarée, dont l’arme est la drogue sous toutes ses formes ». Il faut rappeler que le Chef de l’État avait déjà instruit le gouvernement, le 24 décembre 2024, lors de la rencontre Gouvernement-walis pour « élaborer une stratégie nationale multidimensionnelle de lutte contre la drogue et les substances psychotropes durant le premier trimestre de 2025 pour protéger les jeunes » contre ce fléau. Il avait ajouté « en associant l’ensemble des acteurs à l’élaboration de cette stratégie ». Si l’on excepte les différents services de sécurité et l’ANP qui sont dans leur rôle dans cette guerre, par « ensemble », le président Tebboune semble inclure la société civile. En quoi la société civile pourrait être utile ? En mettant à la disposition des citoyens un numéro vert pour que chaque algérien puisse signaler des faits ou des comportements liés à ce fléau. En élaborant des supports de vulgarisation comportant les signes physiques, émotionnels et sociaux d’un drogué. C’est un devoir citoyen. De patriotes, puisque nous sommes en guerre. De plus, il faut doter la police et les gendarmes de tests salivaires lors des contrôles routiers. En aval, il faut renforcer la prise en charge médicale des drogués et accompagner les parents qui vivent le calvaire. Sans oublier la répression et les sanctions. C’est une guerre que nous pouvons, que nous devons gagner. Avec 47 millions de « soldats », la consommation sera sinon éradiquée, du moins exceptionnelle !                                                                                      

Zouhir Mebarki

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