Le docteur Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), a salué la proposition du ministre de la Santé, portant notamment application d’un confinement total les jours de l’Aïd el-Fitr. Pour lui, cette mesure est « nécessaire » mais elle reste « insuffisante » pour empêcher la propagation de la pandémie. En effet, Dr. Merabet propose d’aller vers un confinement total et obligatoire qui dépassera les deux jours de l’Aïd et qui doit être au-delà de 15 jours. Car, pour le syndicaliste du corps médical, contacté, hier, par téléphone, l’Algérie n’est pas entrée dans un confinement strict ou total depuis le début de la pandémie et cela à cause du non-respect des mesures de prévention. « Nous ne sommes pas en confinement depuis le début. Même lorsqu’il a été mis en place à Blida, il (confinement, ndlr) n’a jamais été dans le respect. Il y a la responsabilité du citoyen d’une part et la responsabilité des autorités de l’autre qui n’ont pas fait assez pour assurer un confinement général et strict », suggère Dr. Merabet à ce sujet. « Sans parler, ajoute-t-il, du laisser-aller des citoyens concernant les mesures barrières. Ici, à Blida, qui représente un foyer du virus, on observe que les citoyens ne respectent pas la distanciation ni ne portent les masques notamment après le déconfinement partiel ». Par ailleurs, notre interlocuteur insiste sur l’obligation d’aller vers un confinement général qui représente, selon lui, une nécessité et la seule solution pour pouvoir empêcher la propagation du virus dans le pays. « Les mesures prises par les autorités ne sont qu’une manière de différer le contact, mais ça ne l’élimine pas, et le risque est toujours là. La seule solution est dans le confinement total au moins dans les wilayas où on compte le plus de cas », propose davantage le Dr. Merabet.
Sarah Oubraham