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DIPLOMATIE PARLEMENTAIRE, POUVOIR D’ACHAT ET LUTTE CONTRE LA SPÉCULATION : Paroles aux sénateurs

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La majorité des membres du Conseil de la nation intervenant hier lors d’une séance plénière présidée par Salah Goudjil, ont plaidé pour l’amélioration de la vie sociale et économique du citoyen.

En marge de la plénière consacrée au débat sur la Déclaration de politique générale du gouvernement, présentée mardi par le Premier ministre Aïmène Benabderrahmane, le vice-président du Conseil de la nation, le sénateur Fouad Sebouta a fait savoir au Courrier d’Algérie que ce plan représente un résumé des activités de l’Exécutif. Signalant que les préoccupations sont nombreuses et que le staff de Benabderrahmane doit déployer plus d’effort pour répondre aux besoins des citoyens.
Après avoir salué les dernières décisions « courageuses » du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, concernent les problèmes rencontrés en cette période, le parlementaire n’a pas caché les carences enregistrées dans le travail du gouvernement. « En tant que parlementaires nous allons plaider en faveur du citoyen, notamment en ce qui concerne le dégel des projets à l’arrêt dans le secteur de la santé, l’éducation, les travaux publics », a-t-il indiqué, insistant sur la résolution définitive du problème des zones d’ombre qui persiste toujours. « Plusieurs communes isolées souffrent sans l’électricité, le gaz, l’eau et les infrastructures de base comme les écoles etc.» Quant au pouvoir d’achat, Sebouta a proposé la régulation du marché en luttant contre le circuit parallèle. « Il faut aussi revoir les salaires de tous les travailleurs, entre autre les retraités », insiste-t-il, tout en appelant à ouvrir un dialogue global autour de cette question avec les différents acteurs et concernés avant d’élaborer n’importe quel projet de loi et ce pour pouvoir l’appliquer sur le terrain.

Fouad Sebouta : « Nous travaillons pour redonner à la diplomatie parlementaire sa place »
Concernant la diplomatie algérienne, le même sénateur a salué fortement le retour de la diplomatie algérienne sur la scène internationale. Il a par ailleurs, indiqué que « pendant des années le parlement algérien était absent à l’instar de la diplomatie étrangère ». « Aujourd’hui nous travaillons pour redonner la diplomatie parlementaire sa place », indiquant que le prochain Sommet arabe sera une occasion pour renforcer la position de cette dernière.
De son côté le sénateur Abdelkader Djeddi du FLN, s’est interrogé sur le devenir d’une série de mesures prises par l’État pour améliorer la vie du citoyen. Parmi d’autres, il cite le projet des subventions ciblées et le guichet unique. «Depuis trois ans, on entend parler de cette mesure sans qu’il ait une application sur le terrain », se demande-t-il. Aussi, il a évoqué le pouvoir d’achat touchant en premier lieu, et selon lui, le citoyen à faible revenu. « C’est un sujet qu’on a abordé avec le Premier ministre, la dégradation du pouvoir d’achat ne concerne pas uniquement le citoyen à faible revenu, mais aussi elle touche la classe moyenne », précise-t-il. À ce titre, il a appelé l’Exécutif dans une déclaration au Courrier d’Algérie, à prendre des mesures urgentes pour assurer une vie descente au citoyen.

Aboudjerra Soltani : « Le progrès économique doit être au service du citoyen »
Aussi, Aboudjerra Soltani, sénateur du tiers présidentiel, a espéré que le gouvernement puisse poursuivre d’exposer son plan d’action au moins une fois par an. « C’est comme un contrôle sur le travail de l’Exécutif, une évaluation est une occasion pour rattraper les retards causés », explique Soltani, qui a salué le travail fait par les autorités dans les secteurs de la santé, l’habitat, l’éducation, l’enseignement supérieur et les travaux publics. « C’est un travail excellent », qualifie-t-il. En revanche le même sénateur a regretté la dégradation du pouvoir d’achat malgré les efforts déployés par l’Etat. « Certes l’Etat a consacré des transferts budgétaires énormes pour améliorer le pouvoir d’achat, mais le citoyen ne sens pas le progrès dans ses conditions de vie, notamment côté social ». Du coup poursuivit-il, « on plaide pour que le développement économique soit en faveur du citoyen et de la société conformément aux normes internationales ». Citant au passage l’accélération de l’application de la subvention directe au citoyen à travers un recensement des personnes nécessiteuses.

Nouara Saâdia Djaâfar : « La lutte contre la spéculation est l’affaire de tous »
Également la sénatrice du tiers présidentiel et membre de l’Union des femmes parlementaires arabes contre la violence faite aux femmes, Nouara Saâdia Djaâfar, a abordé dans son intervention le volet social, affirmant que l’Etat a pris plusieurs mesures pour améliorer le pouvoir d’achat et garantir une vie descente à ses citoyens. Notamment, à travers l’augmentation des salaires et la création de l’allocation du chômage. Affirmant que cette politique ne donnera pas ses fruits si « on ne trace pas une feuille de route claire comportant des objectifs courts, moyens et à terme ». Aussi Nouara Djaafar a appelé à renforcer le contrôle sur le terrain pour lutter contre toute sorte des « marchés noirs » et spéculation et ce avec la participation de tous les secteurs ministériels car « ce n’est pas uniquement la responsabilité du ministère du Commerce », affirme-t-elle.
Il importe de rappeler, que la déclaration de politique générale du gouvernement, présentée mardi au Sénat, comprend les données relatives à la mise en œuvre des actions engagées par les différents secteurs, ainsi que le bilan des réalisations du gouvernement depuis l’adoption de son plan d’action en septembre 2021. Le Premier ministre avait indiqué lors de son exposé que « la conjoncture internationale difficile et complexe n’a pas entamé la volonté de l’Etat de poursuivre la mise en place des mesures nécessaires pour relancer l’activité économique et alléger la charge des entreprises impactées », signalant à ce propos les principales réalisations du Gouvernement visent à stabiliser les prix et à assurer la pérennité des entreprises.
Sarah Oubraham

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