La preuve que la diplomatie algérienne a retrouvé sa place dans l’arène internationale est donnée par son entrée, en janvier prochain, pour le mandat 2023-2024, en tant que membre non permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU, où elle sera « le porte-voix du tiers monde dans cette tribune internationale », selon les propos du président Abdelmadjid Tebboune, devant la 78e Assemblée générale de l’ONU.
Ce lundi, à Oran, au sortir de l’audience que lui a accordée le ministre des Affaires Étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, le Secrétaire général adjoint de l’Organisation des Nations unies (ONU) aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, a prévu que la coopération entre l’Algérie et l’ONU « extrêmement dense », le sera encore plus avec la présence prochaine de l’Algérie au Conseil de sécurité pour 2024-2025. Il a remercié le ministre pour « l’appui de l’Algérie dans le cadre des engagements de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), des défis et des perspectives en ce qui concerne la situation sécuritaire et politique au Sahel”.
L’Algérie dans le Conseil de sécurité
En tant que membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, l’Algérie saisira cette opportunité historique pour mobiliser le soutien aux causes justes et défendre le droit des peuples qui luttent pour leur liberté, en particulier les peuples palestinien et sahraoui. Au sein de cette instance, l’Algérie va déployer des efforts, concernant la Palestine occupée, visant l’adoption d’une résolution qui renforcerait la solution à deux États et, concernant le Sahara occidental, pour la liquidation définitive de l’occupation de la dernière colonie en Afrique. L’action diplomatique de l’Algérie a pour but d’apporter sa contribution à l’action mondiale pour la paix, en focalisant les efforts sur la promotion des solutions pacifiques, sur le renforcement des principes de non alignement et d’un multilatéralisme revigoré. Dans ce sens, le président Tebboune n’a cessé de réaffirmé la position de l’Algérie appelant à une réforme du Conseil de sécurité, conformément à « une approche intégrée assurant une représentation plus transparente qui permet aux pays du monde, y compris ceux en développement, de faire entendre leur voix et mettre ainsi un terme à l’injustice historique qui a touché le continent africain ».
La centralité de la cause palestinienne
Tous les grands partenaires de l’Algérie soulignent le rôle de l’Algérie dans l’instauration de la paix et de la stabilité en Afrique et dans son voisinage. Le Sommet arabe, tenu à Alger les 1er et 2 novembre 2022, a confirmé cette appréciation. Analystes politiques et experts avaient été nombreux à reconnaître sa réussite et ont salué, à ce propos le leadership avisé et la diplomatie sage de l’Algérie concrétisés dans la « Déclaration d’Alger » qui a réaffirmé la centralité de la question palestinienne. Auparavant, la diplomatie algérienne, de retour sur le continent africain, a bloqué l’initiative de Moussa Faki favorable à l’entité sioniste. La diplomatie algérienne est présente et écoutée dans le traitement des situations de crise en Libye, au Mali, au Niger et plus globalement dans le Sahel.
Coopération exemplaire avec l’Italie
En matière de coopération économique également le rôle de la diplomatie algérienne a été déterminant comme l’illustre l’exemple des relations entre l’Algérie et l’Italie. Le Président Tebboune a eu à insister sur la qualité des relations avec l’Italie, qualifié de « pays ami » en mettant en avant leur profondeur historique et le fait qu’elles ont toujours été « au beau fixe », comptant parmi les relations arabo-européennes les plus fortes dans la région méditerranéenne. Avec d’autres pays, les relations sont consolidées. C’est le cas de la Corée du Sud qui a renouvelé son invitation au président Tebboune, à participer au sommet Corée-Afrique en 2024 à Séoul. Londres a également manifesté son souhait de voir l’Algérie participer l’an prochain au Sommet Royaume Unis-Afrique, selon les échos de la rencontre annuelle du Conseil d’affaires algéro-britannique (ABBC). M.R.