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Développement des établissements professionnels : Mebarki sollicite les entreprises

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Soulignant la nécessité du renforcement du partenariat avec les opérateurs économiques, le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, a réitéré son appel aux entreprises, notamment celles qui sont spécialisées dans les nouvelles technologies à investir davantage dans le domaine de la formation à travers la création de nouveaux centres. S’exprimant, hier, sur les ondes de la Radio nationale chaîne III, Mohamed Mebarki a fait savoir que la mise en place du Conseil de partenariat de la formation et de l’enseignement professionnels (CEFEP) permettra de renforcer la coopération et la coordination entre le secteur économique et la formation professionnelle. «Ce nouvel espace de concertation, permettra d’inciter l’entreprise surtout celle qui est leader dans les nouveaux domaines, à développer avec nous des établissements de formation», a expliqué l’invité de la Radio. Dans ce cadre d’idées, il a souligné que cette perspective a déjà été entamée, puisque quelques entreprises ont donné l’exemple par l’investissement dans le domaine de la formation professionnelle. C’est le cas, a-t-il, précisé du secteur des télécommunications qui travaille avec la formation professionnelle pour la création d’un centre dans le numérique et la téléphonie à Tipaza, également de Schneider Electric qui développe à Rouiba un centre d’excellence dans les énergies et les automatismes industriels. Il a aussi été lancé avec les patrons de la Mitidja, a poursuivi le ministre, un établissement d’excellence de plasturgie à Blida. S’exprimant, par ailleurs, sur la place de la formation professionnelle dans la société, le ministre s’est montré plutôt optimiste. Selon lui, la mentalité de dépréciation de ce secteur est en train de reculer, preuve qu’il est constaté aujourd’hui plus d’engouement de candidats dans ce domaine, a-t-il dit. Chiffres à l’appui, le secteur de la formation professionnelle est passé de 600 000 à 700 000 stagiaires inscrits annuellement, alors que les capacités et les potentialités du secteur permettent de recevoir plus, a souligné Mebarki.
Se dotant d’un réseau d’établissements «dense», le ministre fait état de l’existence de plus de 1260 établissements répartis dans tout le territoire national, de 121 établissements d’enseignement professionnel supérieur qui reçoivent les élèves et les stagiaires de troisième année secondaire, ainsi que des annexes dans les communes éloignées des centres urbains. Il a expliqué que ces établissements disposent d’internat pour accueillir les élèves qui ne bénéficient pas de ce réseau au niveau de leurs communes. L’on offre également, poursuit le ministre différents moyens de formation (continue, à distance, du soir, initiale…), ainsi que plusieurs spécialités et filières.

La formation professionnelle : un parcours viable et concurrent
Selon Mohamed Mebarki, la formation professionnelle n’a pas pour vocation de prendre place de l’enseignement supérieur car les fonctions ne sont pas les mêmes. Toutefois, des modifications et des révisions ont été faites dans ce domaine de sorte à faire du diplôme de la formation professionnelle un diplôme qui a plus de poids. Dans ce sens, le ministre a expliqué que l’architecture des diplômes de l’enseignement professionnel a été revue pour que le cursus de la formation soit sanctionné par un nouveau diplôme créé en 2017 et qui équivaut le BAC. L’objectif est que le parcours des stagiaires soit viable et concurrent à celui des autres cursus de l’enseignement secondaire général. Ce nouveau diplôme offre, selon l’intervenant de la radio, des possibilités de s’insérer dans le monde du travail, ou bien l’accès à l’enseignement professionnel supérieur qui sera sanctionné, également, par un diplôme qui équivaut la licence délivrée par les universités.
Ania Nait Chalal

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