Accueil ACTUALITÉ Dernière sortie de Abdelaziz Belkhadem : un non-événement, selon Hocine Khaldoune

Dernière sortie de Abdelaziz Belkhadem : un non-événement, selon Hocine Khaldoune

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La réapparition inattendue de l’ex-chef du FLN, Abdelaziz Belkhadem, sur la scène médiatique ne semble point obnubiler la direction politique du parti, dirigé par le puissant Amar Saâdani. Du moins, une question qui passe inaperçue aux yeux de Hocine Khaldoune, cadre dirigeant chargé à la communication au sein du parti.
En effet, interrogé à réagir au sujet du rebondissement de l’ex-chef du gouvernement qui s’est réuni il y’a quelques jours avec d’autres opposants à l’actuel secrétaire général du FLN, le collaborateur de Saâdani n’a pas du tout jugé nécessaire de répondre à une affaire qu’il considère d’«un non-événement». Une déclaration succincte qui laisse supposer, par ailleurs, que la direction politique de l’ex-parti unique ne veut surtout pas s’encombrer d’une affaire, «classée» depuis le 10e congrès du parti, tenu en mai 2015, lors duquel l’actuel SG avait été plébiscité. En d’autres termes, il ne faut surtout pas sur-dimensionner, en quelque sorte, la sortie de l’ennemi juré de Saâdani, dans la mesure où il ne fait que «chercher» un moyen de retour sur la scène politique. En effet, dimanche dernier, l’ex-patron du FLN qui a été destitué de son poste en février 2013, pour qu’il soit remplacé sept mois plus tard par Saâdani, s’est réuni avec l’autre frondeur Abderrahmane Belayat et ses compagnons. Cette rencontre vise à relancer la campagne, menée tambour battant contre l’actuelle direction du parti majoritaire, et redonner un nouveau souffle à un mouvement de fronde qui a fini par s’essouffler alors que ses partisans ont été jetés aux oubliettes. Cette fronde a fait naissance au lendemain de l’intronisation de l’actuel responsable aux commandes du vieux parti, lors d’une session du comité central qui a eu lieu, précisément, le 29 août 2013. D’ailleurs, au-delà de l’effet et du tapage médiatique créé tout au long de leurs sorties publiques, les redresseurs n’ont jamais eu gain de cause, que ce soit auprès d’une direction politique qui leur tourne le dos ou bien de la part de l’administration qui n’a pas répondu favorablement à leur demande d’invalidation des résolutions, issues des rendez-vous statutaires organisés sous le règne de Saâdani. Pour ne pas dire, une opération réduite au «simple effet d’annonce» pour le parti, même si notre interlocuteur, joint, hier par téléphone, n’a pas voulu trop s’étaler sue le retour de l’ex-ministre des Affaires étrangères. Mais, visiblement, Khaldoune n’a pas voulu s’exprimer sur un sujet, encore moins formuler une réponse à un personnage, dont le seul ennemi visé, Saâdani, en l’occurrence, est seul en mesure de réagir, dès lors qu’il est avant tout le premier concerné dans cette affaire. D’autre part, notre interlocuteur qui a été interrogé au sujet de l’agenda prochain de son parti par contre, n’a pas mis du temps pour répondre. Ainsi, il décline les grands rendez-vous qui marqueront le FLN d’ici la fin de l’année en cours. Il s’agit essentiellement de trois points inscrits au menu d’un programme à déplier au courant des semaines à venir. Il sera question d’ouvrir un chantier autour de la mise en application des dispositions des lois, que ce soit celles adoptées récemment par le Parlement ou celles en cours de l’être, de l’université d’été du parti, et enfin la relance de l’initiative politique portant soutien au président de la République et l’institution militaire. Pour le premier point, selon les explications de notre interlocuteur, pas moins de cinq ateliers seront créés à l’effet de traiter des dossiers touchant aux volets politique, économique, sécuritaire, social et la gouvernance. Pour le second, le parti devra ouvrir le débat sur l’université d’été, et de conclure à l’issue de cette rencontre sur une décision devant arrêter la forme et le fond avec lesquels seront axés ce genre de rendez-vous. Quant au projet portant «Initiative politique nationale pour le progrès dans la cohésion et la stabilité», lancée en grande pompe, en fin novembre 2015, par Saâdani et nombre de ses partenaires, elle sera remise au goût des jours «dans quelques semaines», apprend-t-on après du dirigeant de la première force politique. D’autre part, le même responsable a indiqué que le parti devra tout aussi préparer les prochaines échéances électorales, dont les législatives sont prévues en mai 2017. Sur le plan organique, la prochaine session ordinaire du comité central devra être organisée à la fin du mois de septembre prochain, a fait savoir Khaldoune.
Farid Guellil

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