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Demande d’audience au Président Bouteflika Sahli fustige l’initiative

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Décidément, la démarche lancée par dix-neuf personnalités politiques et historiques, dont la secrétaire générale du Parti des travailleurs, (PT), Louisa Hanoune, qui consiste à demander une audience au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, commence, d’ores et déjà, à susciter le mécontentement de quelques parties de la classe politique, à l’instar de l’Alliance nationale républicaine (ANR), qui qualifie la demande d’«inconcevable», venue de parties voulant jouer avec la stabilité du pays. Lors d’une rencontre consultative avec quatre partis, à savoir le FADLE, MJD et le FNIC, au siège central de l’ANR, dont son secrétaire général, Belkacem Sahli, a présidé les travaux, les participants sont revenus sur la démarche de Louisa Hanoune notamment, et ont salué l’initiative du Front de libération nationale (FLN). «On essaie de faire accroire que le Président serait coupé du monde, incapable de gouverner. Pour peu, on aurait invoqué l' »empêchement», regrette le secrétaire général de l’ANR, qui rappelle que c’est une attaque contre les institutions de l’État, essentiellement la présidence de la République.

«C’est un manque de respect et même d’éducation», a martelé Sahli, avant de préciser que le «président de la République a une responsabilité envers son peuple et non à un simple parti politique». «Il serait plus utile à Louisa Hanoune de rendre des comptes à ses partisans, et non d’en demander au Président Bouteflika», a-t-il dit, tout en l’appelant à être consciente qu’elle a perdu sa place sur la scène politique. Aussi, il dira que «chacun doit connaître la vraie place qu’il occupe politiquement», indiquera-t-il dans ce sillage.
«À la tête d’un parti politique indépendant et doté de structures autonomes, elle aurait pu déposer cette demande simplement au nom du PT, ou comme simple citoyenne», a-t-il affirmé, tout en l’appelant à avantager les intérêts du pays qui est guetté de tous les dangers économiques et sécuritaires.
«Une audience demandée au Président, quoique insolite, car non prévue dans les différents textes de loi, ni dans nos us et coutumes, pourrait donc paraître tout aussi naturelle que compréhensible. Ce qui l’est moins, en revanche, c’est l’esprit vicié et tordu qui la sous-tend», a encore déploré le secrétaire général de l’ANR.
«Il est temps d’en finir avec ces dépassements à l’encontre de l’ex-général major Toufik ou Gaïd -Salah ou encore contre le président de la République», a déclaré Sahli. Pour rappel, Abdelkader Guerroudj, Zohra Drif-Bitat, Lakhdar Bourgaâ, Mustapha Fettal et Meriam Benhamza, des politiques comme Louisa Hanoune, Khalida Toumi, Abdelhamid Aberkane, Fatiha Mentouri, les militants des droits de l’Homme Noureddine Benissad et Boudjemaâ Ghechir, le romancier Rachid Boudjedra, entre autres, ont interpellé publiquement le chef de l’État, Abdelaziz Bouteflika, et sollicitent formellement une audience. Ils sont en tout dix-neuf personnes à adhérer à cette demande.
Une lettre-demande a été remise au chef de cabinet du Président, Ahmed Ouyahia, ainsi qu’au secrétaire particulier de Bouteflika, Mohamed Rougab, ce qui a défrayé la chronique ces derniers jours.

Initiative du FLN : le “oui” des participants
Au sujet de l’initiative du Front de libération nationale (FLN), et contrairement à la décision du Rassemblement national démocratique (RND), qui a refusé de faire part à celle-ci, les participants à ladite rencontre consultative, n’étaient pas sur la même longueur d’onde, en affirmant qu’il faut fermer l’œils quant à certains points de divergence entre la classe politique. Il a affirmé que cette initiative n’est pas seulement celle du FLN, mais «sera celle de tous ceux qui s’y joindront et en seront partie prenante».
Le secrétaire général de l’Alliance nationale républicaine a affirmé, en outre, que sa formation était prête à contribuer «pleinement» à la réussite de l’initiative. « L’ANR a senti que cette initiative, placée sous le slogan d’initiative politique nationale pour le progrès à la faveur de la cohésion et de la stabilité, est susceptible de resserrer les rangs des Algériens sous un seul mot d’ordre, comme ce fut le cas pour la Déclaration du 1er-Novembre », a indiqué le SG de l’ANR. Le parti du Front de libération nationale (FLN) avait lancé récemment une initiative de former un Front national de soutien au programme du président de la République, qui, selon son secrétaire général, restait» ouverte à tous». Sahli a souligné que «cette initiative», au contenu axé sur les principes de la stabilité et de la cohésion, est un sérieux test pour réhabiliter les valeurs et principes de la glorieuse Révolution de Novembre, sur la base d’une lecture lucide pour une bonne compréhension du présent et projection sur l’avenir».
Il a pour cela appelé les acteurs politiques, chefs de partis et personnalités nationales à adhérer aux objectifs de cette initiative. Fustigeant le discours jugé «extrémiste» de l’opposition, de la part de partis ayant opté pour un «discours agressif», au point de porter atteinte à l’autorité des institutions de l’État et leurs dirigeants, Sahli a invité les forces politiques à «faire preuve de sagesse dans leurs discours politiques». Mahdjoubi Chalabia, la présidente du Mouvement pour la jeunesse et la démocratie (MJD) et le président du Front algérien pour le développement, la liberté et la légalité (FADL) Tayeb Yenoune, ont, eux aussi, exprimé leur soutien à l’initiative du FLN.
Lamia Boufassa

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