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DÉCOLONISATION DU SAHARA OCCIDENTAL, REPRÉSENTATION AU CONSEIL DE SÉCURITÉ, PAIX ET DÉVELOPPEMENT SOCIO-ÉCONOMIQUE : L’Algérie défend les causes africaines justes

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S’exprimant à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’Afrique, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a affirmé, lundi, à Alger, que l’Afrique ne pourra tourner la dernière page de l’histoire du colonialisme qu’avec l’indépendance du peuple sahraoui.

« Alors que nous célébrons, aujourd’hui, nos réalisations communes dans les domaines de la préservation de la paix et de la sécurité et de la promotion de l’intégration économique dans le sillage de l’opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine, qui constitue le thème de l’année de l’Union africaine, nous nous devons de ne pas oublier que nos sœurs et nos frères dans la dernière colonie d’Afrique, au Sahara occidental précisément, attendent notre soutien pour pouvoir exercer leur droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination », a souligné le chef de la diplomatie algérienne dans une allocution prononcée à l’occasion.
« Le peuple sahraoui, aspirant à la libération et à l’émancipation, comme tous les autres peuples africains qui l’ont précédé dans l’accession à la liberté et à l’indépendance, nous appelle à l’aide, et nous n’avons pas le droit d’ignorer cet appel », a-t-il ajouté.

Danger à l’horizon d’une autre division du Soudan
S’agissant de la crise au Soudan, le ministre Attaf, a appelé à « ne pas négliger la souffrance des Soudanais à la suite de la crise qui frappe ce pays frère, depuis plus d’un mois, une crise qui a coûté la vie à des centaines d’innocents et déplacé des centaines de milliers de civils sans défense, en plus des signes d’une catastrophe humanitaire imminente et du danger qui se profile à l’horizon sombre d’une autre division du Soudan ».
L’Algérie appelle, ajoute le ministre, à redoubler d’efforts et à coordonner les initiatives de tous les acteurs internationaux et régionaux afin d’aider à faire sortir le Soudan de la spirale de la violence, de la division et des combats qui l’affligent.

Toujours pour la paix au Mali
Évoquant la crise malienne, le chef de la diplomatie algérienne, a réaffirmé la poursuite des efforts de l’Algérie à la tête de la Médiation internationale pour le suivi du processus de paix et de réconciliation dans la République sœur du Mali, tout en saluant l’attachement des parties maliennes à l’Accord d’Alger et leur engagement sincère dans les efforts que l’Algérie a récemment initiés en vue de surmonter les difficultés actuelles et assurer une reprise rapide de la mise en œuvre de l’Accord (…) ».
Il a en outre, rappelé, l’initiative prise par l’Algérie en vue de réactiver et redynamiser le rôle du Comité d’état-major opérationnel conjoint dans la lutte contre les phénomènes du terrorisme et de la criminalité transnationale.

L’Afrique victime d’une injustice historique à l’ONU
Pour ce qui est de la candidature de l’Algérie au poste de membre non permanent au Conseil de sécurité pour la période 2024-2025, lors des élections qui se tiendront le 6 juin, Attaf a fait savoir qu’elle s’inscrit « dans le cadre de son engagement à contribuer, en tant qu’acteur influent, à la prise en charge des défis internationaux ».
Des objectifs que l’Algérie pourrait atteindre, souligne le ministre, en mettant en avant des « idées et initiatives de nature à renforcer l’action multilatérale dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales, ainsi que pour relancer la coopération internationale et la doter des moyens nécessaires pour répondre aux besoins et aspirations de l’humanité toute entière ».
Le ministre Attaf, a tenu à rappeler, dans ce sens, « l’injustice historique » subie par l’Afrique, qui demeure, à ce jour, le seul à ne pas être représenté dans la catégorie des membres permanents, et celui qui est le moins représenté dans celle des membres non permanents » au sein du Conseil de sécurité des Nations unies.
Pour mettre fin à cette injustice, le ministre a indiqué que « l’Algérie s’engage à poursuivre sa contribution pour resserrer les rangs africains au sein de cette instance et assurer une défense plus efficace des aspirations légitimes » du continent.
Le chef de la diplomatie algérienne, a, par ailleurs, exprimé la « profonde gratitude » de l’Algérie à l’UA, à la Ligue arabe et à l’Organisation de la coopération islamique pour leur soutien à cette candidature, rappelant que « l’Algérie compte sur l’appui de tous les pays frères et amis pour qu’elle puisse s’acquitter de ce mandat continental », dont le slogan est « Ensemble pour défendre les principes et objectifs de la Charte des Nations unies pour un avenir meilleur pour tous ».
Attaf a également évoqué la situation « exceptionnelle » dans laquelle se trouve le monde et qui « nous offre une occasion précieuse de contribuer à corriger les faiblesses structurelles du système international, en focalisant nos efforts sur la nécessité de remédier à la marginalisation injuste dont notre continent est victime depuis près de huit décennies », appelant à resserrer les rangs et parler d’une seule voix pour « peser de tout notre poids dans les différentes enceintes internationales ».

L’Algérie acteur actif dans l’effort collectif africain
Sur le volet économique et les efforts de l’Algérie pour le développement de l’Afrique, le chef de la diplomatie algérienne a réitéré l’engagement de l’Algérie à demeurer un acteur actif et une partie intégrante de l’effort collectif africain visant à relever les défis du développement économique et à concrétiser la vision ambitieuse élaborée dans le cadre de l’Agenda de l’Union africaine (UA), connu sous le nom de l’Agenda 2063.
« L’Algérie, fière de son appartenance africaine enracinée et fermement attachée au projet de l’unité continentale, joint aujourd’hui sa voix à celles de ses frères africains, pour renouveler son engagement et son adhésion aux principes et objectifs de l’UA, face aux défis multidimensionnels qui continuent de menacer la sécurité et la stabilité de nos pays et peuples et sapent nos efforts destinés à atteindre un développement durable et la prospérité légitime », a déclaré, dans ce sens, le ministre Attaf.
Cette vision, poursuit le ministre, a été placée au cœur de la nouvelle orientation que le président de la République a conféré à la dimension africaine de la politique étrangère de l’Algérie ».
Une approche, enchaine-t-il, que l’Algérie « s’efforce actuellement de concrétiser à travers l’exécution de projets de développement au profit de plusieurs pays africains frères, dont la mise en œuvre est supervisée par l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, qui a été renforcée, sur décision du président de la République, par une enveloppe financière d’un milliard de dollars américains ».

Grosse débauche d’énergie au profit de l’Afrique
Le ministre, a rappelé, dans ce cadre, que l’Algérie s’emploie, à mobiliser, dans le cadre de cette approche, les ressources et les énergies pour parachever la réalisation de projets structurants intégrateurs à caractère régional et continental, en citant à titre d’exemple, le projet de la Route transsaharienne, le Gazoduc Lagos-Alger, le projet de la Dorsale transsaharienne à fibre optique, ainsi que le projet routier reliant Tindouf et la ville mauritanienne de Zouerate.
Ces efforts en faveur du renforcement de ses contributions dans le domaine du développement économique en vue de parvenir à une prospérité partagée, ajoute le diplomate algérien, est complémentaire aux efforts qu’elle consent de longue date pour mettre fin aux conflits armés et préserver la sécurité et la stabilité dans son voisinage immédiat, ainsi que sur l’ensemble du continent africain ».
La journée mondiale de l’Afrique célèbre l’anniversaire de la signature des accords de l’OUA (Organisation de l’unité africaine), le 25 mai 1963. C’est l’occasion pour chaque pays d’organiser des événements dans le but de favoriser le rapprochement entre les peuples africains. Cette journée est aujourd’hui devenue une tradition fortement enracinée dans l’ensemble des pays africains, et elle représente le symbole du combat de tout le continent africain pour la libération, le développement et le progrès économique.
Brahim O.

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