Accueil ACTUALITÉ Déclarations et positions anti-algériennes de personnalités françaises : les dessous d’une cabale

Déclarations et positions anti-algériennes de personnalités françaises : les dessous d’une cabale

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En politique, il n’y a pas de hasard. Ou tellement peu que cette affirmation a fini par devenir un postulat admis par tous. Quand ce hasard tend à se répéter, toute interrogation devient vaine. Seule demeure la certitude que la survenance des faits présentés comme en relevant n’est pas du tout fortuite.

C’est la conclusion à laquelle tous les observateurs impartiaux des relations algéro-françaises n’ont pas manqué d’aboutir au vu de la déferlante des déclarations et des prises de position sur notre pays, enregistrées depuis quelques temps, de nombre de personnalités politiques de l’Hexagone. Des déclarations qui ont la double particularité d’être, toutes, « peu amicales», et c’est peu dire, à l’égard de l’Algérie et de son président en exercice, et d’avoir été faites par des personnalités appartenant à des camps politiques opposés. En apparence, à l’évidence. Si les déclarations, fort peu avenantes, de l’ancien président Nicolas Sarkozy, qui ne sont pas pour étonner tant celui-ci n’a jamais dissimulé sa haine pour notre pays, ont, quelque part, l’excuse d’avoir été faites hors du territoire national, celles des autres personnalités qui se sont impliquées dans ce jeu malsain d’attaques sournoises contre notre pays, pèchent, en revanche, par l’indicible bassesse d’avoir contrevenu aux règles de l’hospitalité. Aussi bien l’exécrable tweet du Premier ministre français posté, le 11 avril dernier, à l’issue d’une visite officielle en Algérie,que les déclarations, faites le lundi 9 du mois en cours, à Tizi Ouzou, par l’ambassadeur de France en Algérie, participent de ce manquement aux règles de l’hospitalité : le premier, par la publication d’une photo du président Bouteflika où celui-ci apparaît singulièrement affaibli ; et les secondes, par les germes de la discorde qu’elles contiennent : En déclarant que « 60% des visas délivrés aux Algériens par son ambassade, vont aux habitants des wilayas de la Kabylie et que 50% des étudiants algériens en France (en) sont issus », Bernard Emié n’a pas fait autre chose que de jouer, comme le font nombre d’ennemis déclarés de notre pays, parmi lesquels le sinistre Bernard Henri-Levy, sur la corde du particularisme kabyle. Et ce n’est pas le communiqué publié,dès le lendemain des faits, par la représentation diplomatique française,à la suite des réactions outragées que de telles déclarations ont provoqué en Algérie, jurant que l’ambassadeur ne les avaient aucunement prononcées, qui changera quoi que ce soit à la réalité de cette cabale française contre notre pays. Et ce, d’autant plus, pour nous en tenir au communiqué précité de l’ambassade de France, que son contenu a été démenti par les informations postées, dans la soirée d’hier, sur sa page facebook, par Chafaâ Bouaiche, chef du groupe parlementaire du FFS, attestant que Bernard Emié avait bel et bien tenu de tels propos. Et ce, « en présence de parlementaires (de son parti) conviés à la cérémonie » à laquelle a pris part l’ambassadeur à Tizi Ouzou. Ce cinglant démenti qui met à nu les pratiques sournoises de la France officielle dans ses relations avec l’Algérie, est venu en complément des fermes déclarations de notre ministre des Affaires étrangères par lesquelles il a vertement recadré le diplomate français. S’exprimant dans un point de presse qu’il a animé, jeudi dernier, conjointement avec Johannes Hahn, Commissaire européen chargé de la Politique européenne de voisinage (PEV), qu’il venait de recevoir en audience, Ramtane Lamamra a, en effet, qualifié « d’irresponsables » et de « malheureux » les propos tenus à Tizi Ouzou par Bernard Emié. Et ce, non sans lui administrer, en l’occasion, une magistrale leçon de diplomatie : « En diplomatie, qui est notre métier, on ne doit pas faire de discrimination entre les citoyens du pays auprès duquel on est accrédité », a-t-il déclaré en s’adressant directement à l’ambassadeur de France en Algérie. Confirmant que les déclarations et prises de position « inamicales » envers notre pays, enregistrées ces derniers temps, par des personnalités françaises de tous bords, ne relèvent aucune du hasard, un autre fait, allant dans le même sens, vient d’être enregistré. Il s’agit de la publication par l’ancien président de l’Assemblée française (de 2002 à 2007) et du Conseil constitutionnel (de 2012 à 2016), il y a quelques jours seulement, d’un livre au titre vraiment peu innocent. Et ce, dans le sens où il donne l’impression qu’il a été intentionnellement choisi dans un objectif précis. Quand on intitule son ouvrage « Ce que je ne pouvais pas dire » et qu’on s’y étale, tout en insistant sur ses seuls aspects présentés comme négatifs, sur la santé du président Bouteflika qui l’avait reçu en audience en décembre 2015 – le fait d’inclure dans un livre censé retracer le parcours de toute une vie, des faits remontant seulement à, quatre mois, est déjà en soi intrigant -, on ne peut pas invoquer un quelconque hasard. Toute la question est, partant, de savoir à quoi obéit cette cabale anti-algérienne. Et, surtout, qu’est-ce qui la motive. Surtout que les déclarations et prises de position qui la font s’accompagnent, quasi automatiquement, de déclarations encensant notre voisin de l’Ouest. Pour nombre d’observateurs impartiaux, ces agressions répétées contre l’Algérie s’expliquent, en grande partie, par le constat, de plus en plus patent chez nombre de personnalités de l’Hexagone, de la perte définitive de la position économique dominante que leur pays avait en Algérie. Un fait qu’elles n’arrivent pas à admettre, marquées qu’elles sont par leur impossibilité à se débarrasser de leur attitude paternaliste à l’égard de notre pays ; une attitude découlant, elle, de leur refus d’accepter l’indépendance de notre pays. Une explication qui, pour les mêmes observateurs, n’est pas toutefois la seule. S’appuyant et sur les dernières déclarations de l’ambassadeur de France faites à Tizi Ouzou, et sur le soutien ouvert que trouve dans l’Hexagone le président du MAK (Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie), un mouvement aux visées sécessionnistes avérées, ils n’hésitent pas à affirmer que ces personnalités ou, du moins, certaines d’entre elles,à l’instar de Nicolas Sarkozy, dont les liens avec les milieux impérialo-sionistes sont avérés, inscrivent leurs actions dans le vaste plan de démembrement, en cours, de l’ère arabo-sahélienne ; un démembrement qui passe, pour les « maîtres du monde », par celui de notre pays. Ce qui ne rend que plus claires les dernières déclarations de Bernard Emié et le soutien dont bénéficie en France, le MAK.
Mourad Bendris

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