L’Algérie vient d’enregistrer la première –espérons que ce soit la dernière- vague d’incendies dans une douzaine de wilayas. La montée du mercure durant était l’oiseau de mauvais augure. Sur la carte des feux présentée hier par la Protection civile, Béjaïa était, de loin, la plus touchée. La population locale a frôlé le désastre à cause des feux qui ont atteint des zones habitables. Des maisons ont été cernées par les flammes. Du coup, les souvenirs douloureux de l’été 2021 et celui de l’année suivant ont ressurgi. La nuit de dimanche à lundi a été vécue comme un enfer, selon des témoins sur place. Mais, plus de peur que de mal. Un grand ouf de soulagement a été poussé lundi matin. Pas de perte humaine ! À Béjaïa, l’évacuation des habitants était un acte salutaire, malgré des résistances au début. Des dommages matériels ? Il y en a eu forcément, mais ils sont réparables, aussi importants soient-ils. Nos hommes du feu ont fait ce qu’il faut, suivant le Plan stratégique de prévention et de lutte contre les incendies qui, de l’avis de la DGPC, a fonctionné comme sur le papier. Il faut dire que les services opérationnels de la PC, dont les corps de sécurité (l’ANP en tête) et les citoyens prêtent main forte au dispositif, ont gagné en expérience. Dans la douleur, certes, avec les pertes humaines subies en 2021 et 2022. En effet, on a vu comment le plan a permis l’extinction rapide des feux signalés ces deux derniers jours. Les gros moyens sont là : 505 unités d’intervention dans les zones à risque, 65 colonnes mobiles, des unités spécialisées, 5 détachements régionaux et plus de 20.000 agents sont sur le qui-vive ! À cette armada au sol s’ajoute une flotte aérienne de 12 bombardiers d’eau renforcée par les hélicoptères de l’ANP, sans oublier une centaine de drones -opérationnels ?- Pour autant, la vigilance et l’alerte doivent être maintenues à leurs niveaux déclarés. Aucune baisse de garde n’est autorisée en cette période des fortes chaleurs. Et des « grandes manigances »! Le niveau de conscience du citoyen doit l’être également. Le mot d’ordre de l’État est clair. La loi, c’est la loi : toute violation est passible de sanctions pénales. Le mouvement à l’intérieur ou à proximité des espaces forestiers, les campings sauvages et tous les actes susceptibles de déclencher des feux sont strictement interdits. C’est en vigueur jusqu’au 31 octobre 2024. Le danger c’est aussi la manipulation de l’ennemi qui actionne ses relais pour jeter de l’huile sur le feu. Cette fois, ils n’ont pas, ou peu, trouvé à dire. Ceux qui soufflent sur le brasier, entendre. Sur les réseaux sociaux, par exemple, le discours fasciste a reculé. Peu inspirés car lâchés par leurs maîtres qui ont l’habitude de faire appel à leurs services pour nuire à l’Algérie et terroriser la population, les fascistes et autres séparatistes qui pointent du nez à la moindre étincelle se sont- paradoxalement ?- tus.
Farid Guellil