Le droit syndical doit être respecté ainsi que la formation dans ce domaine, c’est l’instruction donnée par le président Abdelmadjid Tebboune, hier, lors de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée.
Il a également ordonné d’inclure dans la loi relative à l’exercice du droit syndical tous les critères de transparence de l’exercice syndical et la véritable représentation syndicale. Lors d’un Conseil des ministres précédent, après un exposé sur le renforcement du travail syndical et du dialogue social, le Président Tebboune avait souligné que l’exercice des droits syndicaux est garanti en Algérie et que l’État s’engage à le respecter. Il a souligné que le gouvernement lui-même a besoin de syndicats représentatifs et forts pour faire progresser le monde du travail, et que la réorganisation et l’adaptation du syndicat, conformément à la nouvelle loi, renforceraient le dialogue social dans divers secteurs. Le Secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Amar Takdjout, s’était, alors, félicité de « la consécration du droit syndical en tant que principe fondamental dans la politique de l’État algérien, comme l’a affirmé le Président de la République maintes fois en appelant au renforcement du rôle des syndicats ». Il avait fait remarquer que « pour renforcer le dialogue social, les syndicats doivent changer d’approche et de méthode de travail et s’aligner sur les défis actuels », assurant qu’une telle démarche « aura un impact positif sur la situation socioprofessionnelle des travailleurs ». D’autres dirigeants de syndicats ont, à la même occasion, salué la position du Président Tebboune sur l’exercice du droit syndical. En fait, le Président Tebboune avait déjà insisté sur la nécessité pour les organisations syndicales, de retrouver leur vigueur et leur crédibilité. L’expérience récente a montré comment l’UGTA, quand sa direction a été domestiquée par le gang (el‘issaba) avant 2019, s’est vidée de toute représentativité et combativité et a été paralysée pour ne pas empêcher la prédation sur les biens et les deniers publics qui était systématiquement opérée par ce gang. Si l’UGTA avait été forte et représentative et si les autres syndicats qui œuvraient au service de l’intérêt national, n’avaient pas été également neutralisés par les pratiques répressives, le gang (el issaba) n’aurait jamais pu mettre la main, à son profit, sur les ressources du pays. La lutte contre la corruption, menée conformément à la loi, a révélé ces pratiques de pillage des ressources financières du pays. Actuellement, l’Algérie est engagée dans une démarche de développement économique et social dans laquelle l’État met des ressources financières considérables. Le peuple algérien et en particulier les travailleurs s’en réjouissent, sans aucun doute, car la lutte contre le chômage par la création d’emplois productifs ainsi que l’amélioration du pouvoir d’achat et, plus fondamentalement, la création des conditions d’une qualité de vie meilleure pour tous, dépendent de la réussite des projets de développement et de l’efficacité des dépenses publiques. En même temps, les individus sans scrupule sont certainement tout aussi contents de savoir que de telles sommes sont mises dans le développement car ils espèrent qu’ils pourront en détourner, à leur seul profit, de quoi en mettre plein leurs comptes en banque, de préférence, pour eux, à l’étranger, accroître leurs fortunes et jouir de « la belle vie ». Ce fléau n’est pas une fatalité. Des syndicats « représentatifs et forts », exerçant dans la transparence, au service des intérêts des travailleurs et du pays, seront en mesure, avec l’aide de la justice, de contribuer à faire en sorte que l’argent destiné aux investissements économiques et sociaux ne servent pas à certains pour amasser, en un temps record, des fortunes. Pour cela, les syndicats doivent effectivement retrouver leur « vigueur et crédibilité ». Ils ont, pour eux, le droit syndical qui leur est garanti par la Constitution
M. R.