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Crédits d’exploitation à Aïn Témouchent : la Cagex, une garantie bancaire pour le financement des opérations

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Dans notre précédente contribution relative aux facilitations douanières et la promotion des exportations hors hydrocarbures, un thème développé lors de la journée d’études organisée par la Chambre de commerce et industrie-Sufat, d’Aïn Témouchent, les questions suscitées par l’assistance, relatives aux risques assurables constituaient, à notre humble avis, un thème qu’il fallait débattre et pour lequel un panel d’avantages aiderait les entreprises de l’export à faire un choix stratégique qui s’articule autour de deux points :
Le premier, effectuer un lourd investissement dans une structure capable d’analyser et de surveiller le risque clients et le second est de recourir à un système qui a fait ses preuves et qui est peu coûteux. Il s’agit, en l’occurrence, de l’assurance- crédit. Ainsi, le conférencier de la Compagnie algérienne d’assurance et de garantie des exportations (Cagex) avait mis l’accent sur le principe de l’assurance-crédit et son impact sur le devenir de l’entreprise. Pour lui, la vente à crédit est devenue un passage obligé pour l’entreprise d’aujourd’hui en raison de la concurrence effrénée induite, notamment, par trois aspects primordiaux qui sont la multiplication des intervenants, les surcapacités de production, le rétrécissement des marchés.
Le crédit, condition essentielle à l’accroissement des échanges, est omniprésent à tous les niveaux des échanges commerciaux. Vendre à crédit, accorder des prorogations d’échéances et accepter de négocier le mode et la durée de paiement, sont autant d’arguments commerciaux pour l’entreprise que de choix stratégiques qui l’engagent financièrement.

Situation actuelle des marchés
Ce rappel, très succinct, dit-il, permet, évidement, «d’édifier et de mettre en garde surtout, les chefs d’entreprise sur les risques qu’ils encourent, même dans les marchés traditionnellement sûrs comme ceux d’Europe ou d’Amérique du Nord.» Aussi, estime, l’orateur «qu’il est temps, que les opérateurs algériens de l’export réfléchissement autrement en aménageant, leur politique de crédit par l’introduction de nombreux atouts de professionnalisme dans leur commerce international, notamment par le recours à une démarche de Risk Management.» Ce passage a capté l’assistance qui est restée attentive et honnêtement intéressée de voir des sujets d’actualité en rapport avec le monde des assurances dans le domaine des exportations Dans cette optique, l’assurance-crédit constitue l’une des solutions pour la maîtrise des risques.

Qu’est-ce que la Cagex ?
A titre de rappel la Cagex créée dans le cadre du dispositif de l’ordonnance N°96/06 du 10/01/1996, est une Entreprise publique de type SPA, fondée par cinq Banques publiques (BEA, BADR, CPA, BNA, BDL) et cinq Compagnies d’assurances publiques (CAAR, CAAT, SAA, CCR, CNMA). Elle est chargée d’assurer pour son propre compte et sous le contrôle de l’État, les risques commerciaux (créances nées sur les acheteurs privés étrangers). Pour le compte de l’État et sous son contrôle, les risques politiques, les risques de non-transfert et les risques de catastrophes naturelles (créances nées sur les acheteurs publics étrangers). La mise en exergue du rôle qui incombe à la Cagex a fait délier les langues de beaucoup de gens et d’observateurs invités par la CCI-Sufat d’Aïn Témouchent. Ainsi les missions de la Compagnie algérienne des assurances concernent «la couverture des risques nés à l’exportation, la garantie de paiement en cas de défaillance de l’acheteur, l’indemnisation et recouvrement des créances à l’adresse de la clientèle assurée et non assurée ainsi que la vente d’informations économique et commerciales l’assistance aux exportateurs, la réassurance et la coopération internationale.

Aléas et risques pris en charge par la Cagex
Les aléas tels que «les risques de crédit commerciaux et politiques, au profit des exportateurs algériens, les risques de Credoc à l’Export, au profit des Banques algériennes, les risques de crédit interne, au profit des opérateurs nationaux, les risques politiques liés à l’investissement tant en Algérie qu’à l’étranger (la Cagex agissant en qualité d’agent).» Pour cela l’orateur a précisé les deux types de polices d’assurance. La première, appelée la police globale qui consiste à établir «des contrats d’assurance relatifs à la couverture du risque commercial et/ou politique né des opérations d’exportation de tous les produits, biens et services réalisés avec plusieurs clients.»
La seconde, souligne-t-il, «est une police individuelle qui est utile pour établir des contrats d’assurance relatifs à la couverture du risque commercial et/ou politique né des opérations d’exportation de tous les produits et/ou services réalisés dans le cadre d’un seul contrat.» Ainsi, a-t-il conclu, «il est à noter que les assurances-crédit à l’export que délivre la Cagex constituent une garantie de premier ordre pour la Banque d’Algérie et ce pour justifier le dépassement du délai de rapatriement de 180 jours. Elles représentent aussi une garantie aux banques commerciales pour le financement des opérations dans le cadre de crédits d’exploitation (exemple du crédit R’fig de la BADR). »
Boualem Belhadri

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